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Comment reconnaître un VIGILANT ?

Le 26/12/2015

Après le Conquérant, voici l’infographie qui trace les bases de la 2nde figure d’autorité : le Vigilant.

 

Vous y trouverez ses peurs possibles, comment le repérer dans un groupe de personnes grâce à son attitude corporelle ainsi que les stratégies à adopter pour le faire sortir de son antre psychologique.

 

J’apporte une précision supplémentaire… dans un cadre professionnel ou privé, dès lors que le groupe est constitué de plus de (disons) 8 personnes, toute tentative de faire s’exprimer un Vigilant peut s’avérer complexe. Non pas qu’il soit timide ou spécialement réservé, mais autant de personnes présentes peut être une source de stress, notamment si elles n’appartiennent pas à la même catégorie socio professionnelle, n’ont pas les mêmes valeurs et exigences (en termes d’éducation, de santé, de curiosité…).

 

Si vous avez un « ours » dans votre entourage, observez-le et essayez de le brancher en aparté sur un sujet qu’il aime, ça devrait aller.

 

Le Vigilant

Comment identifier nos stratégies comportementales ?

Le 19/12/2015

Les figures d’autorité sont le reflet des différentes stratégies comportementales que nous adoptons lorsque nous sommes en situation d’échange. Ce sont des stratégies de défense qui ont une ou plusieurs peurs comme point de départ. Elles font échos à nos peurs « primales » qui vont de pairs avec nos besoins non nourris (cf mon article précédent).

Par exemple : une personne est reconnue pour la qualité de son travail, sa hiérarchie le récompense par l’octroi d’une promotion, d’une prime…

En l’absence de reconnaissance, de besoin nourri, le manque va déclencher une peur qui sera décompensée par un comportement adaptatif : une figure d’autorité.

Il y a 9 peurs « primales » (www.enneagramme.com) et 3 figures d’autorités qui sont : le Conquérant, le Syntonique et le Vigilant.

Apprendre à les reconnaître, à les identifier, permet de rassurer l’autre et de le ramener dans un espace plus authentique, propice à une relation où chacun trouve son compte. Cela est vrai dans le cercle privé comme professionnel en gestion de conflit par exemple.

Cette faculté à reconnaître ces attitudes comportementales, vous les touchez déjà du doigt de façon inconsciente. Gardez à l’esprit cette information : « il suffit de 100ms (1/10ème de seconde) pour se faire une opinion assez valide de quelqu’un, à partir d’une photo de son visage, et cela sur les critères d’attractivité, d’amabilité, de fiabilité, de compétence et d’agressivité, et la validité de l’impression ne sera plus augmentée après 500ms (Willis & Todorov, 2006 – Philippe Gouillou, lettre 66 Neuromonaco). »

Voici une fiche qui reprend les items de base du Conquérant. Pour vous entraîner, amusez-vous à trouver dans votre environnement une personne qui aime se mettre en avant, qui n’écoute pas beaucoup ce que vous lui racontez et qui « se la péte » et décryptez le !

Le temps de vous approprier tout ça et vous aurez la 2nde fiche.

Comme je vous l’avais annoncé, je vous remercie de prendre le temps de lire mes articles sur ce site. La fréquentation est en augmentation très significative (+324%), de même que le nombre de pages vues (+265%). En 2014, vous consultiez 1 page en moyenne lors de votre session, en 2015 vous avez consulté 2 pages en moyenne.

Mais qui sont mes visiteurs ? Français pour 41%, USA pour 16% (NY, Californie, Texas, Illinois…), mes amis Quebecois pour 11%, puis la Chine, le Japon, la Russie, l’Allemagne, la Belgique et la Suisse !

Je vous souhaite de passer de très bonnes fêtes de fin d’année !

 

Leconquerant

 

Quel comportement adoptez-vous face à l'autre ?

Le 06/12/2015

La Synergologie puise toute sa force dans la reconnaissance des figures d’autorité, des différentes stratégies comportementales de communication.

La base de la Synergologie est de rendre la communication la plus authentique possible afin d’écarter tout risque de non-dits et de mauvaises interprétations.

Ainsi, la relation est saine, la reconnaissance est mutuelle, l’écoute réelle et l’engagement est également mutuel.

 

Cependant, la situation peut être bien différente dans un environnement professionnel, dans une relation de couple, amicale et d’autres encore…

Par exemple, dans un contexte professionnel dont l’objectif est de renouer le dialogue social, suite à une nouvelle stratégie d’entreprise à laquelle les salariés opposent quelques réticences. Tout l’intérêt ici est d’accompagner le changement et de faire comprendre aux salariés le bienfondé de cette nouvelle direction d’entreprise.

 

Mais comment la Synergologie y trouve sa place ?

 

Tout d’abord, il faut savoir qu’à la source de tout comportement sont les besoins !

 

Et l’absence de besoin(s) satisfait(s) remet en cause l’équilibre du système. Ces besoins sont, peuvent être, biens différents selon les personnes. Besoin de reconnaissance, de valorisation, de possession matérielle, d’affection… ces besoins vont de pairs avec leurs peurs associées : peur de reconnaître ses propres besoins, peur de montrer ses émotions, peur du vide intérieur, de la banalité, du conflit, de la non appartenance à un groupe…

 

Si ce ou ces besoins ne sont pas nourris, alors la personne va se focaliser sur ce manque et va rechercher à le combler. Elle ne sera plus en capacité de se concentrer sur autre chose, ni de se projeter de peur d’avoir plus encore à perdre.

Il est donc nécessaire de rassurer cette personne ! Encore faut-il trouver le bon moment, les bons mots et surtout, développer un cadre de confiance et c’est là où la Synergologie apporte ses outils.

En plus des besoins non nourris et de la peur originelle, c’est également la confiance/méfiance qui va entraîner une adaptation de notre comportement.

Ainsi naissent les stratégies comportementales de communication. La personne peut se sentir supérieure à l’autre, inférieure à l’autre ou encore préférer se situer en retrait afin d’analyser.

 

Adopter une de ces 3 stratégies, c’est céder à une communication opaque, aux comportements joués où la relation prime sur l’information.

 

Pour rétablir un cadre authentique, le questionnement va jouer un rôle majeur et va faire verbaliser les peurs et les besoins de la personne. Il est alors primordial de prêter une attention particulière à certains items comme la position du buste lorsque la personne est assise, son état de présence et d’attention, les 3 axes de tête (latéral, sagittal, rotatif), si la personne est dans le contrôle ou la spontanéité, la tonicité du corps, l’amplitude des gestes dans l’espace, le mouvement des sourcils ou encore le clignement des paupières…

Une relation authentique est saine et nourrie les besoins et permet de se projeter et d’être rassuré.

Le synergologue apporte son expertise pour la reconnaissance des figures d’autorité, pour la reconnaissance des items non-verbaux mais également pour le questionnement.

 

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Pour en finir avec l'hébergeur de Saint Denis !

Le 27/11/2015

Comment le témoignage d’une personne, dont personne ne connaît le pédigrée au départ, peut-il susciter autant de moquerie sur les réseaux sociaux ?

Au départ, il ne s’agit ni plus ni moins du témoignage de celui qui est censé être le propriétaire de l’appartement, dans lequel s’étaient réfugiés les terroristes. Mais ces quelques secondes de justification du personnage ont eu raison de lui… pourquoi ? Pour quelles raisons ? Au-delà des arguments verbaux, qui auraient pu s’entendre indépendamment du comportement, c’est bel et bien son attitude non verbale qui a scellée son sort dans l’opinion publique.

Voici le lien vers la vidéo : http://www.tuxboard.com/hebergeur-saint-denis-terroristes/

27 sec. – c’est avec un air de défiance que le propriétaire semble prendre les choses. Son torse est bombé, le menton est haut pour toiser, regarder de haut et en biais. Drôle d’attitude pour celui dont l’appartement est actuellement pris d’assaut par la police. Ne devrait-il pas être inquiet ? Voire apeuré ?

Votre œil, même néophyte, a capté immédiatement cette attitude désinvolte qui ne cadre pas avec l’horreur des évènements. C’est une attitude arrogante que vous retrouvez systématiquement chez tous les petits délinquants de cités. Même pris la main dans le sac, ils adoptent cette attitude typique et nieront en bloc. D’autres yeux pourront y voir de l’étonnement de se retrouver dans cette situation.

29 sec. – Il répond au journaliste mais son regard n’est pas dirigé vers son interlocuteur. Il conserve son ton nonchalant, distancié.

30 sec. – Une fois qu’il a répondu, sa bouche se ferme pour ne pas en dire plus qu’il n’en faut… pas très bavard.

32 sec. – Le journaliste : « c’est-à-dire ? » L’hébergeur prend un air étonné, mêlé d’agacement (sourcils levés pour une mise à distance).

37 sec. – Haussement d’épaules, très enfantin. C’est ce qui trahit sa pensée. Voyez vos enfants qui ont faits une bêtise et que vous surprenez… ils adopteront la même attitude.

38 sec. – « Je n’étais pas au courant (…) » dit-il le visage franchement tourné vers l’arrière, à gauche. Cette direction (arrière-gauche) traduit un désir de fuite. Pour sûr il n’était pas au courant, mais il s’en doutait a minima… mais il est authentique.

39 sec. – Une belle langue de vipère avec un splendide axe sagital supérieur + axe rotatif gauche + axe latéral droit qui illustrent sa vigilance teintée d’un sentiment de supériorité affirmé. Ce sont bien les Institutions qu’il défie du regard comme ça.

43 sec. – A nouveau ce regard en fuite auquel s’ajoutent les coins extérieurs de la bouche qui remontent, ce qui traduit une désinvolture méprisante.

44 sec. – Le journaliste relance avec une question, l’hébergeur daigne alors reprendre le contact visuel et semble vouloir dire avec étonnement : « Quoi ? Qui me parle ? »

50 sec. – Le regard de l’hébergeur est droit devant lui, dirigé vers le journaliste qui le questionne. Lorsque l’hébergeur répond, son regard et son visage viennent accrocher la caméra pour prendre le Monde à témoin : « croyez-moi » veut-il dire avec cette attitude si puérile, les épaules se lèvent à nouveau pour appuyer son mensonge.

Sur les 8 secondes suivantes, je compte 7 soulèvements d’épaules effectués pour appuyer son propos. Je compte également 5 clignements dissymétriques des paupières, qui ne se produisent majoritairement dans un contexte négatif.

59 sec. – « Non, je ne savais pas » fit-il en débutant le mouvement en axe rotatif gauche, puis la bouche se ferme.

1 min. 6 sec. – « Non, je ne les connais pas », toujours en axe rotatif gauche (« faux non »).

Voici donc en 39 secondes, une stratégie comportementale puérile, construite sur la défiance à l’encontre des Institutions, de ce qui représente l’ordre, et qui malheureusement est le creuset des terroristes.

Ces personnes sont du pain béni en mal de valeurs et de reconnaissance.

Mais ne croyez surtout pas que l’hébergeur n’a pas conscience ni de ses actes, ni de la portée des évènements, il n’en a tout simplement pas cure… l’hébergeur est authentique dans son témoignage, il est certainement étonné de se retrouvé au premier plan mais il est certain qu’il savait que ces squatteurs étaient des criminels.

Voici un lien pour le pédigrée de l'hébergeur : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/22/01016-20151122ARTFIG00193-jawad-bendaoud-le-malfrat-qui-logeait-des-terroristes.php

Pour faire un parallèle, un rappel concernant cette stratégie comportementale délétère, je vous remets le lien vers un de mes précédents articles : http://www.ds2c.fr/blog/nous-avons-tous-besoin-de-moments-de-solitude.html

Enfin, je tiens à remercier Elodie Mielczareck qui a également effectué une analyse sur cette même vidéo (www.leblogdela semio.com).

Courant décembre je ferai un point sur les statistiques de fréquentation du site, avec le nombre de pages vues, les pays qui s’y intéressent ainsi que la durée moyenne d’une connexion par page.

D’ores et déjà, je tiens à vous remercier parce que vous êtes toujours plus nombreux !

Maxnewsworldthree883136

Attentats à Paris : 13-14 novembre 2015

Le 14/11/2015

Obama attentats paris

Interview d’Obama : https://www.youtube.com/watch?v=cT3Ms1t6HNU

 

Tout d’abord, mes plus chaleureuses pensées vont vers les familles des victimes de ces attentats que je ne qualifierai pas.

L’objet de cette rapide infographie est de montrer que Barack Obama, malgré les évènements qui le touche, qui l’affecte, doit garder une posture digne d’un Chef d’Etat.

Son message verbal et non verbal sera repris par la planète entière, il se doit de montrer de la fermeté.

Ainsi, son visage se fait le vecteur de ce double message : « je suis affecté (mais je ne le montre pas), je me montre ferme (et je le dis) ».

 

Les signes du trouble de Barack Obama sont décelables par le nombre de clignements de paupières : 42 en une minute (126 clignements en 2 minutes 58 sec.), c’est près de 3 fois plus que la normale (15 par minute). L’émotion est donc bien présente.

Vous pouvez également observer l’œil droit plus petit que le gauche, ce qui traduit un stress négatif lié à la situation.

Le sillon nasogénien gauche est plus marqué que le droit, ce qui traduit l’émotion que lui inspire la situation.

Enfin, le coin extérieur gauche de sa bouche est descendant, traduisant ainsi sa tristesse qu’il doit « masquer ».

Cependant, son épaule droite est contractée et plus haute que la gauche, Barack Obama doit assumer son rôle de Chef d’Etat et afficher un contrôle qui se veut rassurant.

Quand l'authenticité nous bouleverse !

Le 06/11/2015

Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=joKHG9FdeY4

Emma Murphy décide de témoigner face caméra de son calvaire. Celui d’une jeune femme qui subit la violence quotidienne de son mari, qui petit à petit à installer une relation sous emprise, de la manipulation psychologique et des conséquences directes et visibles sur son visage.

La jeune femme a donc fait le choix de réagir en quittant cet homme violent. C’est un pas énorme qu’elle a initié par elle-même, après avoir pris conscience du danger que représente la situation pour elle, mais aussi pour ses enfants.

Quels sont les items marquants de son authenticité ?

La tristesse transpire évidemment sur toute la longueur de la séquence. Elle se traduit dès la 30ème seconde par les bords extérieurs droit et gauche de la bouche qui sont descendants. Ses paupières se ferment plus longuement que la normale (33 sec.) lorsqu’elle dit « devoir le faire pour sensibiliser les femmes ». Ce sont les prémices à la venue des larmes qu’elle va tenter de faire refluer pour rester digne.

Ensuite, elle évoque ses 2 enfants en créant un lien cognitif avec nous. Elle nous regarde avec son œil gauche, l’hémi visage gauche tourné vers nous (37 sec.). Ses paupières sont maintenant très gonflées, ses yeux rougis (entre 38 et 45 sec.) et son sourire évoque son malaise, la honte de devoir s’exposer ainsi, si fragile et si faible. Ce sourire social est là pour compenser l’émotion qui la submerge.

Puis, son hémi visage droit se contracte, s’affaisse : « c’était l’amour de ma vie. Nous avions des hauts et des bas ». Elle va mettre en place une boucle de réactions physique de défense, qui a pour objectif de retarder le flot de larmes. Ce serait le bout du bout de devoir lâcher prise ici, devant la caméra. Voici la boucle : le regard s’élève très haut puis son visage se fend d’un sourire de façade (49 sec, 56 sec et 59 sec.).

La seconde manifestation de sa grande tristesse/détresse est les clignements dissymétriques des paupières (58sec, 59sec, 1min 01, 1min 05, 1min 13, 1min 15, 1min 22 et 1min 26). La 1ère larme surgit côté droit (1min 03) sur « malheureusement, l’année dernière » et c’est sa main droite qui vient l’essuyer. Ce geste est très important car effectué avec la main droite, il signifie qu’elle ne se sent pas responsable de la situation. Quand on connaît le contexte, il serait déplacé de dire que c’est cohérent.

Tout aussi intéressant à 1min 23 : « avec le stress, j’ai accouché prématurément » et en disant cela, elle essuie une larme qui coule sur sa joue gauche mais avec son pouce droit. C’est une stratégie inconsciente de protection face à l’agression extérieure, c’est un arc réflexe. A 1min 42, elle effectue le même geste mais inversement, lorsqu’elle évoque qu’« il l’a refait le week end de la fête des pères ».

Pour encaisser, elle a besoin de quelques secondes, seule dans sa bulle (1min 58), son regard part en passé émotionnel (dirigé vers le bas) et son visage s’abaisse simultanément.

Elle établit à nouveau un lien cognitif avec nous (3min 03), son hémi visage gauche dirigé vers nous : « je réalise aujourd’hui qu’un homme n’a pas le droit de lever la main sur sa femme (…) et être forcé de considérer ça comme acceptable, c’est encore pire ». Elle souhaite nous interpeller sur cette évidence qui ne l’est, malheureusement, pas pour tous (!) et nous faire partager son émotion.

Le mépris apparaît (extérieurs droit et gauche de la bouche descendants) après un geste de la main droite (micro démangeaison sur le cou) qui signifie qu’elle ne souhaite pas évoquer la torture mentale qu’elle subit.

Bien au-dessus de la tristesse, du mépris et du dépit, c’est l’humiliation qui provoque le plus de neuro réactions du cerveau (http://neuromonaco.com/lettres/lettre116.htm#humiliation). Nos neurones miroirs décryptent inconsciemment toutes ces manifestations non verbales et plus que de l’empathie, c’est bien de la sympathie que cela génère en retour. Le message est bien passé.

 

La position assise est-elle intéressante en com' non verbale ?

Le 20/10/2015

                                                                                                      Position assise neutre

                                                                                                      

  

« On considère qu’il faut en moyenne, chez les humains, un peu moins de 100ms pour qu’une perception soit intégrée par le cerveau, encore 100 à 200ms pour qu’une réaction se mettre en place et, au total, on compte jusqu’à 500ms pour que l’information arrive à la conscience. En d’autres termes : notre cerveau est en retard d’un dixième de seconde sur l’environnement et notre conscience est à la traîne… d’une demi-seconde… » (http://neuromonaco.com/lettres/lettre58.htm)

 

Selon le site « science étonnante », vous avez l’impression de prendre une décision à un moment T alors que votre cerveau a déjà pris la décision depuis presque ½ seconde (expérience réalisée avec des IRM).Pour enfoncer le clou, une expérience de 2011 réalisée avec des électrodes implantées dans le cerveau montre qu’on peut prédire le choix de la personne testée « avec une acuité de 80%, et ce 700 ms avant la décision consciente. » (https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/03/05/le-libre-arbitre-existe-t-il/)

 

L’idée se trouve dans le corps avant de devenir un concept. Lorsqu’une personne vous dit : « j’ai froid, touche mes mains, » ses mains sont déjà froides depuis longtemps avant que son cerveau n’en ait pris conscience et l’ait verbalisé.

 

C’est une information primordiale parce que lorsque vous connaissez et savez décrypter les 9 positions assises d’une personne, vous avez ce pouvoir qu’est celui de l’anticipation.

A chaque position assise correspond un état d’esprit spécifique et donc une stratégie de communication différente. A chaque changement de position assise, il y a modification de l’état d’esprit.

 

Grâce à ce court laps de temps, vous pouvez le mettre à profit pour vous adapter et modifier votre argumentaire, votre questionnement de façon à ce que la personne aille peu à peu « là où vous le souhaitez. »

Par ailleurs, il est important de savoir que d’un point de vue Systémique, la personne, de par sa position assise, influence la couleur du débat. Son attitude est également fonction de vous. Si elle vous connaît ? Si elle vous respecte en tant que professionnel ou/et en tant que personne ? Si vous craint ou si elle se sent supérieure à vous ? Inconsciemment, elle va adapter son attitude en fonction de ce que vous représentez pour elle.

 

Adapter son argumentaire et son questionnement va donc permettre de modifier cette couleur, cette ambiance, afin de la rendre plus authentique (assertive, réflexive, empathique) et en limiter les non-dits.

 

Prenons l’exemple d’un journaliste bien connu – Patrick Cohen pour le citer - qui a une chronique dans une émission de télé française. Mon but n’est pas de le critiquer, simplement d’illustrer mon propos. Dans les vidéos ci-dessous, attachez-vous à observer son buste alors qu’il échange avec son vis-à-vis. Suivant la personne avec laquelle il échange et ce qu’elle représente pour lui, sa position de buste diffère.

 

Jetez plutôt un œil :

https://www.youtube.com/watch?v=ey0tkk6lPs0

https://www.youtube.com/watch?v=DZtaF4iZ6TI

https://www.youtube.com/watch?v=wzEOAbJ4vuo

https://www.youtube.com/watch?v=KMeTMpujBu8

https://www.youtube.com/watch?v=8dGDdXlNFiY

 

Regardez où se situe son buste (son ego) par rapport à l’interviewé.

- Face à Marine LePen, Patrick Cohen (qui ne l’aime pas vraiment) crée un climat agressif, avec une argumentation âpre, son buste est dirigé vers l’avant à droite.

- Face à Jean-Jacques Bourdin, qu’il connaît bien et pour lequel il a une certaine estime/respect, PC a son buste en avant mais ni penché vers la droite, ni vers la gauche. Son buste est dirigé droit devant avec la simple envie d’échanger. Il n’y a pas ce climat agressif précédemment observé.

- Face à Michel Onfray, même attitude bien que là, la dimension et le charisme d’Onfray met PC sur la défensive (différents items non verbaux observés mais non développés ici).

- Face à Zemmour, l’équation est plus complexe parce qu’en plus d’une certaine inimitié, Zemmour a du répondant et il est plus agressif, tant sur la forme que sur le fond. Ainsi, le buste de PC est en avant mais sur sa gauche qui traduit une certaine « lâcheté » à ne pas vouloir débattre frontalement.

- Enfin, face à Frédéric Lopez et Taddéï, il y a une envie de fuir l’échange avec son buste en arrière et sur sa gauche.

 

A chaque image que nous renvoie notre interlocuteur, notre comportement non verbal adopte une stratégie spécifique (et vice versa).

Modifier notre position assise influe sur notre image et la perception inconsciente qu’en aura notre interlocuteur, ainsi sa propre posture en sera modifiée.

Modifier notre argumentaire en fonction de la posture de notre interlocuteur nous permettra d’être plus précis et d’éclaircir certains points qui auraient pu passer inaperçu.

 

                                                                    Les positions assises et leur interpretation

 

Mais pourquoi est-il si MECHANT ???

Le 03/10/2015

Freud a démontré que le manque d’amour, de contacts sociaux prédisposent à l’agression et la facilitent. A contrario, une éducation permissive engendre des névropathes à l’âge adulte suite à une intégration sociale rendue compliquée. Comment l’enfant qui n’a jamais eu de limite imposée par ses parents, peut-il trouver sa place face à d’autres enfants moins indulgents ? (Konrad Lorenz « l’agression »)

Nous ne sommes pas EGAUX et nous n’avons pas la même chance de devenir des citoyens IDEAUX.

L’ « agression » (avec ses différents curseurs) est un moyen naturel qui permet de rétablir les équilibres dans un groupe (de même espèce ou non). Physiologiquement, lorsqu’un comportement instinctif n’est pas assouvi/comblé/contenté/rassasié pendant une période significative, le seuil de stimuli qui le déclenche s’abaisse. Ce qui veut dire que le corps se trouve à l’affût d’un moindre signe pouvant donner l’espoir que cet instinct puisse être ENFIN assouvi (un peu comme le principe d’homéostasie). L’organisme est donc prédisposé à réagir et le fait de ne pouvoir « décompenser » face à cette frustration provoque de l’agitation et, comme un drogué en état de manque, le pousse à vouloir rechercher ce stimuli qui déclenchera la réaction libératrice (« conduite d’appétence » selon W. Craig).

L’agression intra espèce en fait partie, tout comme les abus sexuels, la drogue, la cigarette, l’alcool mais aussi la mélancolie, le manque affectif, la solitude, la violence familiale, la violence verbale… Tous ces comportements instinctifs ont un unique point commun : la FRUSTRATION.

En temps normal, il est d’usage de se libérer de ces pulsions par une quelconque activité : sportive, physique, intellectuelle, religieuse. Mais tout le monde ne dispose ni des moyens, ni des personnes, ni des situations qui permettent cette décompensation. C’est là, dans ce puit sombre et fantasmatique que s’entassent les strates nauséabondes de la frustration.

Konrad Lorenz précise que cet abaissement du seuil de perception de stimulus (du comportement instinctif non assouvi) est au plus bas lorsque la personne se trouve confiné dans un endroit avec d’autres personnes, en particulier des personnes qu’elle connaît. A fortiori, c’est aussi le cas avec son conjoint. Ces fameuses petites manies que l’on trouve « so cute » au départ d’une relation et tellement détestables après quelques années de vie commune. Cette façon particulière de rigoler, de se moucher, de se gratter la narine, les tics de langage (« petits », « j’ai envie de te dire »…).

Les prémices sont facilement et rapidement identifiables sur le corps grâce au langage non verbal, parce que le corps exprime nos pensées avant que notre cerveau en ait conscience. Cela passe par des micro démangeaisons, des micro expressions, des micro tractions (veste, manche), une façon de marcher, de serrer les mains, de regarder, de cligner ou non des yeux ou encore de se mordiller les lèvres ou les joues.

Apprendre quelques clés du langage non verbal permet de s’accorder un temps précieux d’anticipation qui fait la différence dans toutes les situations. Ainsi, c’est pouvoir répondre avec justesse à cette pré agression et éviter ainsi ce que Tinbergen appelle : « redirected activity », c’est-à-dire casser une table, se battre, casser une vitre, hurler, invectiver, se droguer, boire… Konrad Lorenz dit qu’une personne non raisonnable tuera plutôt son ami. Avant d’en arriver à une telle extrémité, bien trop fréquente (mass murder aux US, jeune fille de 17 ans poignardée à mort par son ex petit ami en France et j’en passe), il est vivement conseiller de communiquer, de META communiquer afin d’identifier les points de tension et y trouver une solution acceptable pour chacune des parties.