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Attentat de Nice : quel témoin croire ?
Le 30/07/2016
Témoignages de l’attentat de Nice : qui croire ? Quel est le vrai héro ?
Après l’attentat de Nice du 14 juillet dernier, les différentes rédactions de presse écrites et télévisées se sont lancées dans une course féroce pour interviewer des témoins. Certains sont authentiques alors que d’autres sont sujets à caution.
Certains gestes sont propres à un échange authentique, alors que d’autres correspondent à une stratégie consciente de vouloir travestir la vérité, de l’enjoliver pour se donner plus d’importance et dont le seul but est d’être reconnu (l’inclusion).
Voici 2 vidéos de témoins de cet attentat, qui illustrent parfaitement ce schéma. 2 liens YouTube avec mon analyse non-exhaustive qui vous permet de vous faire une idée.
Témoignage n°1 : https://www.youtube.com/watch?v=Sl9MQ-Pl6Hg
L’émotion qui transpire de cette interview est la peur (1 min. 42, 2 min. 23, 2 min. 27, 3 min. 35).
Elle est toujours présente sur le visage du témoin et elle peut prendre plusieurs formes.
Voyez les yeux dans lesquels nous distinguons le blanc entre l’iris et la paupière inférieure en fin d’interview (sanpaku à 4 min. 12, 4 min. 17, 4 min. 38).
Les dents du bas sont très souvent visibles, également de nombreux clignements de paupières : ce sont des items de peur.
Voyez à 1 min. 24, lorsque le témoin dit : « il devait rouler à 90 km/h », les paupières se ferment de façon appuyée et plus longtemps qu’à la normale.
C’est un retour sur soi dans un contexte difficile.
Les sourcils participent activement à l’échange et viennent appuyer les propos (24 sec., 30 sec., 39 sec., etc…).
Le plus marquant, de mon point de vue, c’est ce fréquent petit mordillement de l’intérieur de la joue droite. Ce type de mordillement est fait lorsqu’est évoqué un évènement négatif (25 sec., 40 sec., 57 sec., 1 min. 15, 1 min. 32, 2 min. 33, 2 min. 54, 3 min. 13, 3 min. 30, 4 min, 4 min. 27).
Le corps est souple, il n’y a pas de tension dans les épaules et la tête est mobile. Vous devez vous dire que vu ce qu’il a vécu, ce stress devrait se lire sur son corps, les muscles devraient être rigides. Sauf que ce stress était palpable sur le moment, lors de l'attentat. La réaction à la peur fut l’attaque et son corps fut « paramétré » pour frapper. L’action terminée, le corps a en quelque sorte décompensé et il n’a plus à être en mode « guerrier », il est rassuré. De plus, le témoin n’a pas à inventer, ni à édulcorer la vérité, ainsi il n’a pas d’effort cognitif à faire pour livrer son témoignage.
Enfin, l’interviewé lève souvent le regard vers le haut (par exemple à 1 min. 28 et à 2 min. 27), ce qui est propre à l’évocation de la vérité.
Témoignage n°2 : https://www.youtube.com/watch?v=sVvkjPETTvU
La peur est beaucoup moins prégnante, moins évidente, moins dévoilée, dans cette interview parce qu’elle « flirte » avec de la colère retenue.
Sur certaines images arrêtées, nous pouvons distinguer cette colère (2 min. 04) avec les dents du haut apparentes dans un rictus typique.
L’hémi visage gauche est également plus expressif que le droit, plus ouvert traduisant une envie de se mettre en avant.
L’interviewé cligne peu des paupières, il n’est pas dans la relation mais dans son monde.
Sa langue sort plusieurs fois. Droit devant lorsque des propos négatifs ou ironiques sont verbalisés (à 11 sec. « j’ai vu une personne se faire écraser… » et à 1 min. 05, lorsqu’il dit en regardant de face la caméra « si cette personne est toujours en vie, j’aimerais bien la rencontrer »).
Elle sort aussi du coin gauche de la bouche pour rentrer au centre (2 min.27), pour traduire ici l’envie de nous faire compatir au fait qu’il n’a pas dormie depuis 36h.
Nous pouvons également observer des défocalisations actives du regard. C’est-à-dire que ses yeux vont s’arrêter sur différents points inexistants dans l’espace (défocalisation car son regard n’est plus dans celui de l’autre) mais de façon consciente, donc « calculée ». Ce n’est pas de la concentration qui permet de rappeler des souvenirs mais plutôt une construction consciente d’images où se mêlent réalité et fiction.
L’interviewé va aussi focaliser son regard dans celui du journaliste, par exemple à 1 min. 22, lorsqu’il dit avoir entendu le conducteur du scooter taper le camion. Il regarde le journaliste dans les yeux alors que la logique voudrait qu’il ait le regard tourné vers la gauche, plutôt dirigé vers le bas. Là, il cherche l’effet produit de son histoire dans le regard du journaliste pour pouvoir s’y adapter ensuite.
Enfin, en augmentant significativement la vitesse de lecture de la vidéo, vous vous apercevez que ses mouvements de tête sont stéréotypés, répondant à un rythme régulier qui est propre au « corps de bois » (cf Elodie Mielczarek, www.leblogdelasemio.com).
Pour conclure, le 1er témoignage est évident en termes d’authenticité parce qu’il ne soulève aucune question, même pour un néophyte.
Le 2nd en revanche est sujet à caution, tant la réalité vécue et évoquée se mélange dans des souvenirs qui semblent construits. La communication est moins fluide. Cette 2nde interview aurait mérité des questions plus précises de la part du journaliste.
Le 19/07/2016
« Non, je préfère décaler le RDV à une autre date… »,
« Non, je souhaite plutôt cette table là-bas… »,
« Non, je n’ai pas envie de venir, je préfère rester seul… »,
« Non, je n’aime pas ce plat, je le trouve trop … ».
Il existe une foultitude de moments au quotidien où nous devrions dire « non », que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle.
Pourtant, nombreux sont ceux qui ne savent pas comment refuser.
Pourquoi est-ce si difficile de dire « non » ?
Parce que nous n’osons pas nous mettre en avant, nous avons peur de nous affirmer.
Parce que nous avons peur du conflit, de décevoir, de blesser. Le « non » est empreint de négativité (si, si…) et il implique un manque de considération, voire une volonté de nuire et comme nous sommes très regardant sur l’image de nous-même que nous renvoie l’autre, nous préférons un « oui » pour faire plaisir mais qui nie nos valeurs/envies/besoins.
Justement, notre besoin d’inclusion, d’appartenir à un groupe fait que si nous refusons, nous pourrions en être exclu, ce qui serait blessant, peu valorisant. Nous nous retrouverions seuls, ce qui serait contre-nature et être seul, c’est être mort.
Existe-t-il une façon de dire « non » ?
Du côté du langage verbal, il existe une foultitude de manières de dire « non ».
En premier lieu, il est nécessaire de bien comprendre la situation dans son ensemble, avant d’exprimer le refus. Est-ce que la situation est engageante ? Est-ce qu’elle peut être nous être bénéfique ou est-elle contraire à nos valeurs/envies/besoins ?
Ensuite, la justification du refus comme de s’excuser de dire « non » induisent le doute et ne sont pas à conseiller. L’autre peut vous voir comme une personne peu sûre d’elle, peu déterminée et ainsi sur laquelle il ne peut pas compter.
Lorsque vous êtes en accord avec vous-même et que vous exprimez votre refus, préférez verbaliser l’émotion qui vous amène à dire « non ». L’autre sera ainsi à même de comprendre votre position. De votre côté, ce qui est à l’extérieur n’est plus à l’intérieur, c’est du stress et des ruminations en moins.
La communication non violente est un moyen efficace pour positiver votre « non ». Elle vous fera gagner en estime de soi. Ainsi, reformuler les faits, verbaliser votre émotion, exprimer votre besoin simplement et faire une demande concrète et positive vous fera sortir la tête haute de l’échange.
Par exemple : la mère d’un enfant lui dit « lorsque tu laisses tes jouets dans le salon au lieu de les ranger dans ta chambre, je suis de mauvaise humeur car j’ai besoin de plus d’ordre dans les pièces que nous partageons. Je te remercie de bien vouloir ranger tes jouets dans ta chambre ».
Du côté du langage non verbal, rappelons-nous que les gestes sont préverbaux, voire coverbaux. Les gestes que vous faites pour signifier le refus sont miconscients, vous en prenez conscience si vous faites un léger retour sur vous, soit au moment même où vous les faites, soit juste après.
Quels sont-ils ? Au niveau des membres, les gestes les plus clairs sont ceux effectués avec la ou les mains. Ainsi, la (les) paume(s) seront placés devant et face à l’autre. Un peu comme un panneau « stop ». Toujours avec la (les) main(s), si vous exécutez un geste de balayage de l’intérieur vers l’extérieur, cela signifiera le « rejet ». Celui-ci peut également être signifié par votre index (droit ou gauche, au niveau latéral) qui va réaliser une espèce de pichenette en partant de la base du nez vers l’extérieur (devant vous notamment) dans un mouvement vif.
Au niveau du visage, le « non » que nous appelons authentique (c’est-à-dire celui qui est pensé en respectant ses valeurs et sans vouloir faire plaisir à Pierre, Paul ou Jacques) se fera de la gauche vers la droite.
Mais allons un peu plus loin…
Dans nos relations au quotidien, nous recherchons à satisfaire 2 besoins indispensables à notre estime de soi :
- nous sentir aimés (appréciés, sympathiques, populaires, désirés, etc…),
- nous sentir compétents (performants, doués, habiles, etc…).
Ces 2 besoins doivent être satisfaits pour être efficaces.
Lorsque nous avons une estime de soi plutôt basse, nous sommes moins orientés vers l’action, donc nous « réussissons » moins que ceux qui entreprennent. Alors nous doutons et notre estime de soi reste inchangée.
Malgré tout, lorsque nous réalisons une action, un projet et que nous sommes confrontés à un échec (ça arrive…), nous nous dévalorisons et notre estime de soi en prend un coup.
Lorsque nous avons une estime de soi plutôt haute, nous sommes plus orientés vers l’action, donc nous « réussissons » plus que ceux qui entreprennent moins (forcément). Alors nous nous félicitons et nous alimentons notre estime de soi.
Malgré tout, lorsque nous sommes confrontés à un échec, nous relativisons et notre estime de soi se maintient.
Mais au fait, c’est quoi l’estime de soi ?
L’estime de soi se compose de 4 critères qu’il est nécessaire d’alimenter grâce à des expériences à positiver :
- ce que je vaux intrinsèquement (mes ressources, mes qualités),
- le respect que je m’accorde,
- l’acceptation du regard des autres,
- l’acceptation de ses erreurs.
Positiver des expériences c’est accumuler des petites actions qui nous mettent en avant et grâce auxquelles nous devons nous auto-congratuler-féliciter !
Parce que ça fait du bien et que nous le valons bien !
Alimenter correctement et régulièrement l’estime de soi (et par extension notre confiance en soi), nous sommes ainsi parés pour un « non » déterminé, serein.
Gardons à l’esprit qu’un échange authentique se fait sur 4 attitudes fondamentales : B. A. R. E.
- Bienveillance, parce que c’est l’ego mal placé qui est source de conflit,
- Assertivité, parce que je pense ce que je dis,
- Réflexivité, parce que j’écoute l’autre et que je n’exclue pas qu’il ait raison,
- Empathie, parce que je n’ai pas à juger l’autre.
Message important à tous ceux qui fonctionnent sur un mode machiste (déf. L’internaute.com : « se dit d’un homme qui se croit supérieur aux femmes et qui le fait ressentir dans son comportement ») :
pour TOUTES les femmes, NON ça veut dire NON !
Réf. : Will Schutz « L’élément humain » - InterEditions ; C. André et F. Lelord « L’Estime de soi » - Odile Jacob ; Marshall B. Rosenberg « La communication Non Violente au quotidien » - Jouvence
Les clignements de paupières, vecteurs d'EMOTIONS !
Le 26/06/2016
« Un regard est dans tout pays un langage » - G. Herbert
Par notre regard, dès les 1ères secondes, l’autre se fait déjà une idée de notre personnalité.
Mais ce n’est pas l’œil en tant que tel qui véhicule les émotions que nous souhaitons partager avec l’autre, c’est le clignement des paupières.
Mais qu’est-ce qu’une émotion ? C’est un état affectif intense, caractérisé par une brusque perturbation sur le plan physique et mental. Elle est toujours visible et précède une réponse comportementale. Une des réponses physique est donc le clignement des paupières ou nictation, qui s’établit à 15-20 battements par minute en moyenne. Il peut être spontané, réflexe ou volontaire (University College of London – Current Biology – 26/07/2005).
Spontané : selon A. Faucher (Directrice Universitaire de Sherbrooke, ophtalmologie, département de chirurgie), la fonction anatomique des paupières est double. Elles assurent la redistribution du film lacrymal et débarrasse l’oeil des toxiques.
Réflexe : toujours bilatéral, il s’agit de protéger l’œil.
Volontaire : plus long que le clignement réflexe, les causes sont variées selon les personnes.
Dans une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Osaka (Tamami Nakano – 2009), il a été démontré que cligner des yeux était un signal pour le cerveau de couper momentanément le flot d’infos lui arrivant afin de lui permettre de mieux gérer ce flux et de lui laisser le temps de s’adapter.
M. Roy et JP Mailhot (Université de Montréal) ont démontré que les clignements des paupières sont plus intenses, plus rapides et plus fréquents lorsque nous écoutons une musique désagréable, qu’avec une musique agréable (brams.org – « la musique suscite bel et bien des émotions » - 2009).
Fort de ces découvertes scientifiques et après avoir observé, analysé et visualisé une centaine de vidéos de personnes (connues et inconnues), qui manifestent une émotion positive ou négative, ancienne ou récente, il en ressort que le clignement des paupières est un élément prépondérant pour être certain qu’une personne ressent une émotion. La fréquence des clignements sera multipliée par 2, voire 2.5 !
Lorsqu’une personne ment, elle doit faire un effort cognitif énorme pour imaginer une histoire plausible. Au besoin, elle l’agrémente de parties véridiques pour l’étoffer et se donner une marge de sécurité au cas où elle serait questionnée.
Elle doit donc se concentrer pour voir dans votre regard si vous gobez son mensonge. Se faisant, elle se coupe de la relation et ne cligne plus des paupières jusqu’à la fin de son histoire. Une fois celle-ci terminée, le relâchement peut se faire et les clignements de paupières reprendre de plus belle.
Ainsi, la personne qui mime la sincérité ne nous écoute pas, elle cesse de cligner des paupières.
Ce qui est également très intéressant, c’est le temps de contact entre les regards de 2 deux personnes.
Un regard fuyant nous donnera l’impression que la personne est introvertie, mal à l’aise, peu sûre d’elle et véhicule une certaine fragilité.
Un regard insistant peut être perçu comme inquisiteur, intrusif et génère un malaise.
Mais pas seulement…
La performance (2010) de Marina Abramovic, The artist is present, illustre parfaitement les EMOTIONS que peuvent provoquer cet échange de regards sur plusieurs minutes.
Sur scène, l’artiste et une personne inconnue sont assises l’une en face de l’autre, immobiles et se regardent. Le flot d’émotions généré par ce face à face semble envahir non seulement les 2 protagonistes, mais également la salle entière. « Ces regards étaient d’une force captivante, les orbites semblaient abriter des montagnes russes de calme, d’émerveillement, de surprise, de compassion, d’attirance, de générosité, et mille autres émotions ».
http://www.slate.fr/story/106013/regard-yeux-lsd
En résumé, des clignements des paupières répétés nous indiquent que notre interlocuteur est bien dans l’échange. Si ces clignements se font plus nombreux, alors l’émotion est réelle.
Lorsqu’on me dit que « la Synergologie fait l’amalgame de croyance et de non verbal », j’ai un peu de mal à comprendre l’argument qui ne repose que sur un sentiment et une méconnaissance de la discipline.
J’espère très humblement que cet article, qui croise des références universitaires et une minuscule partie du travail fait sur le clignement des paupières, puisse pousser les sceptiques à chercher d’autres arguments.
Emma Cosse et l'affaire Baupin : entre pudeur et intransigeance
Le 12/06/2016
Emmanuelle Cosse a 41 ans, journaliste, conseillère régionale d’Ile de France depuis 2010, secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts entre 2013 et 2016, Ministre du logement et de l’habitat durable depuis 02/2016.
Titulaire d’un DEA de droit public économique, elle a enseigné à la faculté de droit.
Emmanuelle Cosse est aussi la mère de jumeaux depuis 2013 dont le père est Denis Baupin (son aîné de 12 ans), vice-président de l’Assemblée Nationale (il a démissionné depuis) auquel elle est mariée depuis 2015.
La politique, le pouvoir et la vie de couple ne font pas bon ménage.
Rappel des faits : Denis Baupin aurait adressé des SMS à caractère sexuel et pornographique à au moins 13 femmes. Ces faits remontent jusqu’en 1990. Une enquête est en cours afin de confirmer/infirmer les accusations d’agression et de harcèlement sexuel.
C’est sur France Inter, le 10 mai dernier, qu’Emmanuelle Cosse a dû aborder cette affaire. L’émission était programmée depuis longtemps, la Ministre ne s’est pas défaussée. Il lui a fallu néanmoins adapter (consciemment et inconsciemment) sa communication.
Sa ligne de défense est double : se montrer factuelle et renvoyer toute question projective vers la justice en cours, et en montrer le moins possible sur ses émotions.
L’objectif de cet exercice, dont elle se serait bien passée, était de préserver sa pudeur, sa dignité et l’équilibre vie privée/vie publique. Pour cela, Emmanuelle Cosse peut s’appuyer sur sa capacité d’analyse et son aisance discursive.
Cependant, son corps nous donne une autre lecture…
Ce qui saute aux yeux, c’est la position de son buste. Il est penché sur sa gauche, presque avachi et c’est son coude gauche qui le supporte. Cela ne démontre pas vraiment une envie franche d’échanger sur le sujet. Elle nage en eaux troubles et nous indique dès à présent, que son avis sur l’affaire n’est pas tranché. Ce n’est pas son habitude d’adopter cette position dans l’espace. Elle est plutôt droite et dirigée vers l’avant avec l’envie de débattre.
Ensuite, c’est son regard qui interpelle. Il est très fréquemment dirigé vers le bas, le centre ou sur sa gauche, ce qui lui permet de se protéger du monde extérieur. Elle peut ainsi réciter un discours : « (…) cela doit se régler devant la justice, que cela soit avéré ou non. »
Les moments où son regard revient dans celui de l’autre, c’est lorsqu’elle prononce des mots comme « violences faites aux femmes », « combat politique », « transiger », « harcèlement », « faits d’une extrême gravité »…
La main active est la droite, elle caractérise une volonté de contrôler son discours. C’est facile à comprendre et à mettre en application lorsqu’on sait que les griefs ne la concernent pas elle directement. Cependant, la main gauche s’active quand justement elle est mise personnellement en cause. A 3 min. 06, lorsque le journaliste évoque « en mai 2015, la mise en place d’une adresse de signalement et que vous auriez demandé à être la seule destinataire (…), » c’est bien sa main gauche qui prend le relais.
Un autre item important est l’axe de tête : rotatif droit + latéral gauche + sagittal inférieur.
Rotatif droit, EC regarde avec son hémi visage droit, c’est donc son hémisphère gauche qui est privilégié. Ce qui confirme cette volonté de rester pragmatique, dans le contrôle. Son sourcil droit qui est souvent relevé confirme cette volonté.
Latéral gauche, EC a sa tête penchée sur sa gauche, elle est donc dans le lien relationnel et invite à une certaine empathie (voire sympathie) mais son axe précédent l’empêche d’être dans « l’abandon », l’émotionnel.
Sagittal inférieur, son menton est bas, dans la continuité de son regard et illustre une certaine pudeur, de la gêne, voire de la culpabilité.
Si Emmanuelle Cosse a su faire preuve de dignité face à cette affaire, nous observons que son corps illustre parfaitement son ressenti à un niveau plus personnel. Cette phrase illustre parfaitement cette interview et notre analyse : « je suis une femme qui peut être touchée par ce qu’il se passe, mais je suis aussi Ministre du logement. (…) Que tout le monde comprenne bien que je fais la part des choses, en ce qui peut concerner mon conjoint et ce qui me concerne moi. »
Le 23/05/2016
L’actualité nous fournit bien trop d’exemples où la foule joue sur le devant de la scène avec un focus sur des actes qui sont toujours exagération, exacerbation, violence, agressivité, pillage, tentative de meurtre et j’en passe.
Que ce soit les migrants à Calais, les terroristes extrémistes ou encore les Black Blocs, les actes commis sont toujours plus violents et réfléchis, années après années.
Les migrants prennent des risques inconsidérés et mettent leur vie en péril, dans le seul espoir de franchir la Manche.
Les terroristes, recrutés sur le sol français, n’hésitent pas à tirer un trait sur leur vie en se faisant exploser au service d’un prosélytisme à vomir.
Les Black Blocs suivent une préparation para militaire pour casser et éventuellement tuer du flic (là, je ne fais que rapporter les faits), dans le but de prôner l’Anarchie.
Qu’observe-t-on à la lecture de ces évènements ? Quels points communs relient ces individus prêts à engager leur vie pour une cause commune ?
Les migrants proviennent des zones géographiques différentes, des origines différentes, des situations personnelles différentes. Pourquoi se retrouve-t-ils tous à payer des sommes énormes pour atterrir à Calais à vouloir se cacher dans des camions ? A endommager des grilles, des routes et à se battre bec et ongles contre les CRS ?
Les parents des terroristes sont les premiers étonnés de voir leurs rejetons, élevés correctement, avec un bac en poche, avec un niveau de culture tout à fait correct, s’être radicalisés sans avoir éveillé les moindres soupçons.
Les Black Blocs sont âgés de 16 à 30 ans environs, certains sont toujours scolarisés, suivent des études supérieures et d’autres occupent des emplois salariés.
Milieux socio culturels différents, niveaux d’études différents, origines géographiques différentes.
La foule possède une âme collective et ce, quelques soit l’origine des individualités. La foule est un être provisoire composé d’éléments hétérogènes.
3 éléments caractérisent la dynamique d’une foule : le sentiment d’impunité, la contagion et la suggestibilité.
Le sentiment d’impunité est un sentiment de puissance, d’invincibilité que procure l’appartenance à un groupe. L’anonymat qu’offre la foule déresponsabilise l’individu qui la compose. Il se sent pousser des ailes et peut laisser s’exprimer à outrance ses peurs, ses frustrations, son caractère primal.
La contagion vient du fait que chaque individu sacrifie son intérêt personnel au profil de l’intérêt collectif. La personne se fond dans la masse, son voisin aussi et le voisin de son voisin qui marche à ses côtés également. Tel un virus qui se transmet par les voies aériennes transforme chaque humain en zombie.
La suggestibilité. Guidés par le même dessein, chaque individu se met dans un état émotionnel et psychologique proche de la fascination. Un peu comme un sportif se met en condition mentale à l’approche d’un grand évènement. La personnalité consciente est abolie ainsi que toute capacité de discernement.
Ainsi, retenons que la foule est toujours intellectuellement inférieure à l’homme isolé.
« Le point de départ de la suggestion est toujours l’illusion produite chez un individu au moyen de réminiscences, puis la contagion par voie d’affirmation de cette illusion primitive ».
En d’autres termes, la suggestibilité se fait grâce au caractère fantasmatique que revêt la foule. Ce sont les projections de l’individu qui vont lui faire abandonner tout discernement.
Les excès, qui en découlent, sont l’expression des frustrations primales réfrénées à cause de l’ordre moral. Vous y ajouter un besoin d’appartenance, de reconnaissance et d’estime de soi, et vous avez là un cocktail détonnant.
La foule réclame et s’abreuve d’exagération comme un acteur doit forcer le trait de son personnage. « Les foules ne connaissent que les sentiments simples et extrêmes. L’individu peut accepter la contradiction et la discussion, la foule les rejette ».
Devant cette « professionnalisation » des comportements grégaires des foules et les violences/exactions qu’elles commettent, la question légitime qui se pose est : comment ne pas se montrer extrêmement ferme contre ces individus connus ? Comment ne pas vouloir développer et intensifier la surveillance ?
Je suis intimement persuadé que la lecture du langage corporel va prendre une place prépondérante dans l’éventail des moyens de surveillance qui ne manqueront pas de s’intensifier.
Réf. : Gustave Le Bon, « Psychologie des foules » - puf 1963
http://www.strasbourg-montagneverte.fr/pages/dossiers/dossier-black-blocs-la-verite.html
Me Berton où la stratégie du consensus
Le 12/05/2016
Me Berton était sur le plateau de D. Pujadas avec comme objectif, la justification de la tenue d'un procès.
Précédemment, nous avions vu que Me Mary n'était pas très à l'aise pour assumer son rôle d'avocat d'Abdeslam, et ce malgré une faculté d'adaptation indéniable.
Voyons maintenant qu'en est-il de M Berton.
Avez-vous hésité avant d’accepter d’être l’avocat de Salah Abdeslam ?
Le corps de Me Berton est tonique, son buste dirigé vers l’avant avec les mains jointes et les index en pistolets suggèrent une volonté de se protéger mais aussi de répliquer, de se justifier. Ce qu’il va faire en prenant le temps de chercher les mots justes, pour ne pas heurter les français mais plutôt pour leur expliquer. Malgré tout, une fois sa justification terminée, la bouche va rester fermée pour ne pas trop en dire non plus (la protection).
Dans ces cas-là, l’homme, vous, s’efface complètement devant l’avocat ?
Petit rictus sur « on assimile l’avocat au client » pour gérer la tension. Puis la plaidoirie se poursuit en renforçant le rôle de la Justice, grâce à la main droite qui s’active. De même que sur le mot « procès », la paume de la main est dirigée vers le haut en signe d’ouverture, de consensus indiscutable. Me Berton poursuit même avec les mains s’avançant vers le peuple, paumes face à face, arguant que Salah Abdeslam pourra apporter les réponses aux questions légitimes que tout le monde se pose.
Vous l’avez rencontré pendant 2h vendredi, vous l’avez accompagné aujourd’hui devant le juge est-ce un homme qui a conscience de la gravité des faits ? Est-ce un homme qui a des remords ?
Me Berton n’en sait finalement absolument rien : « je pense que s’il a des remords… ». Par rapport à la justification des actes, l’avocat en reporte l’entière responsabilité sur son client.
Vous avez déclaré qu’il était effondré, abattu, quelle est votre réaction face à Mme Correia ?
Me Berton est dans l’empathie, sa main gauche vient humaniser sa plaidoirie et la nécessité de tenir un procès. Me Berton est là pour faire de la pédagogie en dépit l’émotion que suscitent ces actes terroristes.
Quand vous l’avez rencontré, vous a-t-il dit qu’il était décidé à coopérer, à donner des informations sur les recruteurs ?
Même question que précédemment à laquelle la réponse est identique. Me Berton espère que son client s’expliquera - « cette participation, il l’expliquera » est placé à l’extérieur par sa main droite (futur). « Il dira avec qui, comment, pourquoi… » est placé à gauche (passé) mais avec les deux mains qui souhaitent faire le lien entre le terroriste et les espoirs des victimes.
Toute la stratégie de cette intervention de Me Berton est de montrer à quel point les extrémités ne sont pas audibles dans un Etat de Droit. On ne guillotine plus en France. Le procès du terroriste se pose alors en consensus évident. Et contrairement à son homologue belge, Me Berton assume totalement son rôle d’avocat de la défense dans ce dossier.
Le 01/05/2016
Quel que soit le groupe d’individus ou le contexte (professionnel ou personnel), il suffit d’une seule personne qui n’est pas en accord avec elle-même pour provoquer une situation conflictuelle.
Est-ce si compliqué de vouloir agir avec bienveillance, sans intérêts égoïstes ?
Quand je regarde avec plus que de l’envie « burning man », je me dis que je me dois d’être optimiste. Cependant, je ne peux m’empêcher de me poser cette question : qu’est-ce qui pousse cette personne à agir de cette façon, quitte à créer un conflit voire à se montrer violent ?
Nous avons tous des besoins affectifs fondamentaux, universels, qui, s’ils sont globalement comblés font de nous des êtres équilibrés et sains. Grosso modo, ces besoins sont au nombre de 3 :
- le besoin d’appartenance,
- le besoin d’autonomie,
- le besoin de compétence.
Pour y répondre, il y a les personnages d’attachement. Ce sont les parents ou encore les personnes qui représentent un rôle majeur pour l’enfant au niveau affectif.
Des études ont montré que les bébés sont capables de s’attacher à des gens même s’ils ne les nourrissent pas. Ça peut sembler étonnant, voire être contre nature, mais il faut savoir que c’est l’instinct de survie qui guide les nourrissons, le besoin de protection (qui se confond à celui d’appartenance) d’un groupe qui leur permettra de survivre et de se développer. Les bébés adoptent pour ce faire des stratégies comportementales inconscientes qui leur permettent de signifier ce besoin d’apaisement. Charge à l’adulte d’y répondre (ou pas !).
Comment ces stratégies se manifestent-elles ?
L’enfant exprime la colère, la tristesse ou la peur par des pleurs. Ces émotions sont des régulateurs qui vont stimuler l’adulte à venir rassurer l’enfant. Une fois calmé et sécurisé, les parents pourront à nouveau s’éloigner puis l’enfant se retrouvera à nouveau en insécurité et le processus se répétera.
Comment ce processus peut-il être décrit ?
L’apaisement est provoqué par la tendresse, par l’affection et la valorisation mais aussi par le timbre de la voix (plus grave), par le toucher (la caresse), par les odeurs. C’est ce qu’on appelle le « don de soins ». Il influe directement sur le cerveau, notamment sur la sécrétion de bêta-endorphines (opioïdes endogènes, c’est-à-dire fabriqués directement par le cerveau) qui vont générer un état de bien-être.
A l’âge adulte, cette recherche d’apaisement passe par différents moyens plus ou moins acceptables, licites et sains (alcool, drogue, sexe, sport, travail, nourriture, argent…).
« Ce système fonctionne du berceau à la tombe » disait Bowlby.
Ce lien d’attachement envers les parents (généralement) évolue ainsi avec le temps vers des amis intimes, des partenaires.
Quelles conséquences pour le développement de l’enfant ?
Elles sont extraordinaires et il ne faut surtout pas les sous-estimer mais bien les mettre en valeur et les diffuser à tous. Le don de soins augmente les capacités cognitives, émotionnelles, de résistance au stress, d’adaptabilité et d’empathie par un réseau plus performants de neurones miroirs.
A contrario, certaines circonstances font que tout le monde n’a pas la chance de bénéficier de cette bienveillance parentale. L’enfant doit alors se construire avec ce déficit d’apaisement et se retrouve à gérer comme il le peut certaines peurs subsistantes, qui peuvent rester à un niveau peu handicapant mais aussi basculer dans la pathologie (TOC, phobies, anorexies, etc…). Les stratégies adaptatives que va mettre en place la personne, pour être socialement acceptée, vont se retrouver dans la gestuelle et dans le langage non verbal.
Gardons à l’esprit qu’au niveau de l’inné, le tempérament va jouer un rôle prépondérant dans cette façon de s’adapter. Certaines personnes sont plus réactives que d’autres, plus impulsives, plus émotives…
Pour l’exemple du stress/peur/colère, les gestes associés peuvent être :
- l’objet que l’on frappe sur la table,
- la forte pression exercée sur un stylo que l’on tient,
- dissimuler une main ou un objet,
- lancer ses cheveux vers l’extérieur,
- essuyer une frange de cheveux,
- certains mouvements de bouche comme la lèvre inférieure descendante qui découvre les dents du bas (peur), ou encore la lèvre supérieure ascendante (agressivité).
Apprendre à identifier et à interpréter ces gestes va permettre de (faire) conscientiser et de (faire) verbaliser l’émotion ressentie.
« Ce qui est à l’extérieur n’est plus à l’intérieur », le niveau de stress/peur/colère pourra ainsi s’abaisser sensiblement.
Le gain en Assertivité sera perceptible tout comme l’affirmation de Soi, la confiance en Soi et l’estime de Soi !
Est-ce si compliqué de se dire que quoiqu’il puisse arriver, il est VITAL de faire « don de soins » à ses enfants et lutter ainsi contre l’individualisme un peu trop répandu aujourd’hui ?
Biblio. :
B. PASCAL, « la théorie des schémas », ed. Elsevier Masson
AINSWORH, « infancy in Uganda, infant care and growth of love », NY : the Johns Hopkins Press (1967)
Quand l'avocat de Salah Abdeslam marche sur des oeufs !
Le 27/04/2016
Salah Abdeslam a été remis ce matin aux autorités françaises. Il sera défendu par Franck Berton, avocat pénaliste qui a choisi de représenter le terroriste présumé.
En Belgique, ce fut Me Sven Mary, l’une des stars pénalistes Bruxelloise.
Quelle sera la méthode de Me Berton ? L’avenir nous le dira. Quelle a été celle de Me Mary ?
Faisons un focus sur « la méthode Mary » et analysons sa légendaire rigueur au travers d’une récente interview.
Comment Salah Abdeslam a-t-il réagi lorsque vous l’avez informé des évènements de Bruxelles ?
L’avocat de Salah Abdeslam vient gratouiller l’aile gauche de son nez avec son pouce droit, son image publique d’avocat d’un terroriste le dérange. Nous pouvons également poser comme hypothèse qu’il aurait aimé en apprendre plus dans un contexte où l’autre se tait désormais.
Dans le même temps, nous observons son sourcil gauche levé, il se met à titre personnel à distance de l’événement pour mieux s’en préserver et cherche à construire une réponse acceptable.
Une moue d’agacement, d’impatience côté gauche sur « cette situation (parlant des tragiques événements de Bruxelles) n’allait pas avantager sa situation… » Ni sans doute celle de son avocat…
Est-ce que comme nous, vous êtes persuadé qu’il avait connaissance du projet de ces attentats ?
La tension monte, laissant apparaître une langue de vipère. Les choses sont dites dans un contexte très difficile.
Beaucoup de haussements d’épaule droite, ce qui traduit une gêne ressentie quant au sujet évoqué. L’avocat fait un effort pour répondre avec les mots les plus justes et forcer un peu l’adhésion du journaliste (et téléspectateurs), alors que sa moue dubitative indique spontanément qu’il n’a pas les éléments pour penser que son client était au courant de Bruxelles, la contradiction est à jour.
Il connaissait ces personnes, donc on ne peut imaginer qu’il ne pouvait ignorer ce projet.
L’avocat place sa main devant lui, paume dirigée vers l’extérieur pour rejeter ces propos.
On note également un axe de tête penché sur sa gauche, empathique mais qui semble également s’adapter aux situations.
Est-ce que Salah Abdeslam entend toujours collaborer avec les enquêteurs ?
C’est un « oui » hésitant avec la bouche qui se tord vers la gauche, cherchant les mots pour dire les choses correctement. L’avocat marche sur des œufs dans tous ses propos placés sous le signe de la vigilance ; puis sa langue sort à droite, manifestant une volonté d’attaquant, et comme par hasard, la phrase commence par « mais »…
L’avocat n’apprécie pas que les déclarations de son client aient été divulguées par le procureur Molins, la langue de vipère ressort.
Ce n’est pas les attentats de mardi qui ont changé son état d’esprit ?
L’avocat cache son nez donc son image, on peut penser qu’il en a désormais un peu assez de cette interview.
Qu’est-ce que Salah Abdeslam est prêt à dire aux enquêteurs, qu’ils soient français ou belge ?
Belle moue dubitative, l’avocat ne sait pas ce que son client est prêt à dire. Faire un arrêt sur image pour y voir un sourire d’agacement, il a déjà eu la question.
Quelqu’un qui collabore, on peut imaginer qu’il aurait dit « attention, il y en a encore d’autres à venir » ?
A nouveau le sourcil gauche qui le met à distance des propos. Les lèvres s’avancent avec une certaine tension et mettent en doute les arguments : « l’évolution dans sa collaboration à quelque peu changé (…). Rien ne laisse supposer aujourd’hui qu’il était au courant. » L’avocat ne se croit qu’à demi moitié…
Avant que vous soyez son avocat, vous m’aviez dit que la seule ligne de défense possible c’est qu’il soit repenti. Est-ce que c’est encore tenable aujourd’hui ?
A nouveau cette langue de vipère et la petite pique ne tarde pas : « je regrette même de penser que ce n’est qu’un début (les attentats). (…) Ca, c’était la ligne de défense que je pensais être la meilleure »… source d’un désaccord avec son client ? « Mon rôle se limite à ce qu’il s’est passé en Belgique… ».
Est-ce que les attentats de Bruxelles vous font regretter d’avoir accepté d’être son avocat ?
Il a beau savoir s’adapter aux situations, cette question touche personnellement l’avocat. Observer sa bouche qui reste ouverte devant la nécessaire justification, les dents du bas apparentes (peur) et de nombreux clignements de paupières qui attestent de la charge émotionnelle.
La langue balaie l’intérieur gauche de la bouche, les mots voudraient sortir, ça lui pèse.
Nous voyons ainsi que la rigueur et la faculté d’adaptation sont des pièces maîtresses de Me Mary. Cependant, défendre un terroriste crée une dichotomie observable entre l’image professionnelle qu’il souhaite véhiculer et ses propres valeurs.
Article co-rédigé par Stephen BUNARD et Frantz BAGOE