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Rencontre entre Systémie et Synergologie

Le 02/08/2015

Où comment interagir efficacement en alliant Synergologie (communication non verbale) et approche Systémique

Voici 4 étapes simples, efficaces et rapides à mettre en place pour décoder une relation, se positionner par rapport à celle-ci, puis la faire évoluer pour en tirer le meilleur.

 

  1. META COMMUNIQUER. Il est primordial de prendre de la hauteur, de la distance par rapport à la situation que vous souhaitez analyser pour en avoir une vision globale et la Systémie va vous y aider.

    Exemple 1 : Monsieur Durand rentre tard chaque soir de son travail et sa femme l’accueil toujours en lui faisant la tête. Madame est d’un naturel réservé, elle gère seule ses enfants, les courses, le ménage comme 91% des femmes en couple. Elle se dit que son mari doit forcément avoir conscience de la situation et comme il ne fait rien pour la changer, elle se renferme et l’atmosphère est tendue. La relation est sclérosée mais le couple souhaite se donner une chance de s’en sortir.

    Après appréciation et modélisation de la situation, M et Mme Durand prennent conscience du fonctionnement de leur couple. Mme va verbaliser ce qu’elle reproche à son mari qui va accepter de rentrer plus tôt 1 à 2 fois par semaine afin d’aider sa femme.

    La communication est restaurée et le système a évolué tout en conservant son équilibre.

    Si l’approche Systémique permet d’analyser la situation, la Synergologie permet d’identifier le comportement de chaque personne, de les ramener vers une relation plus « authentique » et de leurs faire prendre conscience de leur déficit de communication.

     

    Exemple 2 : Il y a quelques mois, un DRH a recruté en interne (une filiale) un informaticien qui semble ne pas s’intégrer à l’équipe déjà en place. Historiquement, l’équipe se connaît très bien puisque tous les collaborateurs ont participé au développement du service. Le nouveau collaborateur remplace un des « piliers » parti en retraite.

    Après appréciation de la situation, outre les méthodes de travail différentes du nouveau collaborateur, il s’avère que celui-ci n’avait été présenté au reste de l’équipe que succinctement.  Chacun a travaillé dans son coin sans chercher à se connaître.

    Après la mise en place d’une période de formation en binôme, l’intégration a pu enfin se faire correctement grâce à l’interview de chaque personne. L’approche du synergologue leur a permis de prendre conscience de leur déficit de communication.

    Je vous recommande de décomposer chacune des situations qui le nécessitent en la modélisant, en la schématisant grâce au mind mapping. Ainsi, votre cerveau pourra s’en approprier le fonctionnement dans son ensemble (il fonctionne comme ça le cerveau).

    La Systémie permet d’identifier chaque élément composant le système (la situation), chaque sous élément qui interagissent entre eux, puis l’environnement qui a lui aussi un impact important sur le système et lui permet d’évoluer tout en conservant sa stabilité.

    Ensuite, la synergologie permet d’analyser la communication non verbale de chaque personne et de restaurer un espace de communication « authentique » et propice aux échanges.

     

  2. STRATEGIES de COMMUNICATION. Il s’agit d’identifier les comportements individuels et de les qualifier. En Synergologie, ce sont les Figures d’Autorités que sont le Conquérant, le Syntonique et le Vigilant. Dans une relation, une personne se sent soit :
  • supérieure à l’autre, elle se trouve dans une figure conquérante qui peut être arrogante ou visionnaire, calculatrice ou valorisante,
  • inférieure à l’autre, elle se trouve dans une figure syntonique qui peut manquer d’esprit critique, être rêveuse ou rebelle,
  • extérieure à la relation, elle se trouve dans une figure vigilante qui peut être sceptique ou prévoyante, contrariée ou critique.

Ces états correspondent à nos stratégies quotidiennes de communication. Elles nous semblent efficaces mais elles nuisent en réalité à la qualité de la relation.

Bien les identifier va nous permettre de nous y adapter et d’offrir une réponse adéquate. Cela peut se faire à l’occasion d’un entretien individuel (quel qu’en soit le motif) ou par simple observation de la personne en situation d’interaction.

 

3. ETAT EMOTIONNEL ? Cette étape consiste à identifier si la personne est dans le lien ou dans le contrôle. En d’autres termes, nous saurons si la personne « se laisse aller » ou non.

Les inclinaisons de la tête vont nous y aider. Ils sont organisés en 3 axes qui, dans la communication, se combinent. Chacun de ces 3 axes exprime une réalité différente, un état émotionnel différent.

               - l’axe sagittal (haut/bas) exprime la hiérarchie (je me situe au-dessus, au même niveau ou encore en-dessous de l’autre),

               - l’axe rotatif (droite/gauche) exprime la préférence hémisphérique. Si je vous regarde en vous présentant la partie droite de mon visage, alors je suis plutôt dans le contrôle (la partie gauche exprime quant à elle le lien, la spontanéité),

               - l’axe latéral (la tête penche à gauche ou à droite) exprime l’empathie.

Exemple 1 :

Axe rotatif droit + axe sagittal neutre (analyse)

 

Exemple 2 :

Axe rotatif gauche + axe sagittal neutre (lien)

En synergologie, il s’agit d’amener la personne dans un espace « authentique » (assertif : je pense ce que je dis, réflexif : j’écoute l’autre et je n’exclue pas que l’autre ait raison, empathique : je ne juge pas l’autre).

 

4. ECHANGER ? Cette dernière étape va nous permettre de savoir si la personne souhaite échanger ou plutôt se désengager (quelle qu’en soit la raison qui ne nous concerne peut être pas). Cette étape permet de choisir le bon moment pour aborder les choses qui le nécessite. Pour cela, il suffit d’observer la position du buste et des épaules lorsque la personne est assise (chaque transition de position indique un changement d’état d’esprit, un changement émotionnel).

Exemple 1 :

Analyser pour contre argumenter (buste penché en arrière sur sa droite)

 

Exemple 2 :

Intérêt, envie manifeste d’échanger, de communiquer (buste penché vers l’avant, vers son interlocuteur)

 

Exemple 3 :

Ne pas avoir envie d’aborder un sujet (buste en arrière sur sa gauche, si en plus la personne a les jambes et les bras croisés, il est urgent de ne pas aborder le sujet qui fâche !)

 

A mon sens, les 2 premiers points sont des impératifs. Les suivants peuvent être enrichis ou remplacés (selon la situation) par d’autres types d’observations (la synergologie offre un large panel d’outils pour cela) comme les micros démangeaisons sur le visage et le corps, les 7 corps, les 8 groupes émotionnels, les différentes configurations des mains…

 

Ce système à 4 paliers est efficace et novateur pour comprendre les relations entre les personnes, que ce soit dans une démarche de coaching ou encore dans le Lean.

Dès qu’il y a une situation mettant en jeu 2 personnes ou plus, cette méthode permet d’appréhender correctement la situation, de s’y adapter et de la faire évoluer.

 

 

Les Hauts Potentiels ont du mal à s'intégrer ?

Le 26/07/2015

Ce billet est ma réponse à l'article de M Glady paru dans HARVARD BUSINESS REVIEW, en date du 24/06/2015, sous le titre « Pourquoi les hauts potentiels ont parfois du mal à s’intégrer ».

L'article de M Glady tend à stigmatiser une certaine partie des Hauts Potentiels au travers de comportements qui peuvent être appliqués aux « normaux-pensants » et qui ne reflètent en rien les particularités des HP.

L'article débute avec 3 adjectifs qualificatifs – Bien formés, travailleurs, intelligents - qui semblent s’appliquer à l’ensemble des Hauts Potentiels, ce qui dans la réalité n’est évidemment pas le cas. Un nombre non négligeable de HP ne suivent pas une scolarité sans heurts, bien au contraire, puisque

 70 % des HP sont en échec scolaire et seuls 30% poursuivent des études supérieures (http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/70-des-surdoues-sont-en-echec-scolaire-554/)

Revenons aux 3 erreurs que commettraient les HP, compliquant ainsi leur intégration dans leur environnement professionnel.

NE PAS COMMUNIQUER ASSEZ AVEC SON MANAGER DIRECT

Cette erreur s’applique à l’ensemble des nouveaux embauchés, elle n’est pas propre aux HP.

M Glady déclare que le HP est habitué à travailler seul depuis toute sa scolarité. Cependant, il ne faut pas faire l’amalgame avec les bons élèves « normaux-pensants »  qui se fondent particulièrement bien dans le moule scolaire conventionnel. Les HP – enfin ceux qui ne s’en sortent pas trop mal – ont une vie sociale comme les « normaux-pensants ». Le HP est un monstre d’adaptation sociale. Pour ne pas se cloîtrer dans sa chambre à se morfondre sur l’incapacité des hommes à apprendre des erreurs du passé, le HP s’adapte aux personnes et à leurs comportements.

Remarquez que je dis bien que ce sont TOUJOURS les HP qui s’adaptent aux autres et non l’inverse.

Ainsi, dans un travail d’équipe, le HP saura identifier inconsciemment les stratégies de communication de chaque personne. Il pourra alors s’intégrer sans aucun mal à l’entreprise, même si les autres collaborateurs auront bien perçu cette espèce de singularité.

« Soyez plus proactif dans la communication » assène M Glady. Mais les HP sont généralement beaucoup plus fins en communication que les « normaux-pensants ». Ils perçoivent notamment les signes de la communication non verbale et savent les interpréter.

 

SE CONCENTRER SUR LE FOND, SANS TENIR COMPTE DE LA FORME

Les HP peuvent trouver la solution sans pouvoir expliquer le cheminement qui leur a permis d’y accéder. C’est une des particularités des HP mais comme M Glady l’indique, les HP ne sont pas arrivés à un cursus scolaire si brillant sans avoir appris à mettre les formes, ni sans avoir appris à développer leur démonstration.

M Glady laisse penser que le problème de communication vient uniquement des HP, alors que certains managers ont la crainte d’être jugé, dévalorisé par leur collaborateur HP. Les managers, au même titre que les autres personnes, perçoivent intuitivement qu’il y a une « différence ». Ils ressentent donc une sorte de peur primale émanant du HP qui peut être ainsi vu comme une menace.

Gardez bien à l’esprit que la seule volonté du HP, c’est de communiquer.

 

L’ABUS DE CERTITUDE

Eh bien c’est tout à fait l’inverse… l’HP est dans le doute permanent. Vous ne trouverez AUCUN HP ayant développé un complexe de supériorité ! Il est bien trop conscient de ses faiblesses.

En revanche, si le HP est convaincu de ses connaissances, c’est qu’il est habité par une envie débordante, envahissante de CURIOSITE. Et malgré ce que l'auteur pense, je le répète, le seul souhait du HP est de pouvoir partager ses centres d’intérêts. Là est toute la difficulté pour lui…

A la lecture de l'article, nonobstant le CV de M Glady pour lequel je suis admiratif et plein de respect, je constate qu'il juge et stigmatise les HP sans en connaître véritablement ce qui fait leur spécificité.

L'auteur laisse entendre que c’est encore une fois aux HP à s’adapter, mais c’est ce qu’ils font quotidiennement depuis leurs premiers contacts avec l’école (et quelle dépense d’énergie), pourquoi ne le feraient-ils pas lors de leur prise de poste ?

Le seul conseil que je puisse donner aux managers afin qu’ils adoptent le bon comportement face à un collaborateur HP, c’est qu’ils le valorisent (le HP est un être HYPER émotif) et qu’ils lui parlent !

 

lien vers l'article : http://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2015/06/7382-pourquoi-les-hauts-potentiels-ont-parfois-du-mal-sintegrer/

Opter pour la stratégie du LEADER plutôt que celle du BOSS !

Le 20/07/2015

Quelle stratégie adopter, en tant que LEADER, afin que votre « équipe » ne pâtisse pas d’une compétition interne entre 3 (ou plus) collaborateurs aux comportements bien différents ?

 

L’ « équipe » est un système qui évolue tout en conservant une certaine stabilité. Elle s’adapte aux éléments exogènes comme l’environnement législatif, clients, fournisseurs mais également endogènes comme la formation interne, le service informatique.

Chaque élément qui la compose, les « individus », est lui aussi un sous-système équilibré mais influencé par son propre environnement endogène et exogène.

 

Si la compétition entre collaborateurs n’est pas cadrée, délimitée, alors l’équilibre se trouve menacé. Il est donc nécessaire d’intervenir auprès de chaque sous- système « individu » pour rappeler, voire redéfinir les règles.

Il est également important de s’assurer que les éléments exogènes au système « équipe » sont sains, cohérents et justes pour chacun.

Enfin, en tant que COACH/LEADER, vous devez vous positionner pour arbitrer, conseiller et développer les compétences de chaque sous-système « individu » afin que le système « équipe » évolue vers le même objectif.

 

Bien cerner la stratégie de communication de chaque personne est essentiel pour pouvoir la guider, la conseiller de la façon la plus approprié. La communication non verbale est une boîte à outil fondamentale pour y arriver rapidement. Elle vous permettra de définir le type de « figure d’autorité » de chaque collaborateur - des 3 pour le cas que je vous propose.

 

Les collaborateurs peuvent être des commerciaux, des ingénieurs, des ambulanciers… quelques soit la fonction de la personne, elle fait partie d’une équipe et une équipe ne peut atteindre son but que collectivement.

 

Je vous propose d’adopter le rôle du COACH dans l’art noble qu’est la boxe anglaise.

Prenons comme base le combat épique entre Muhammad Ali et Georges Foreman, disputé le 30 octobre 1974.

 

En boxe anglaise, le boxeur sur le ring n’est pas seul. Il a dans son coin son coach, son soigneur. Dans la salle d’entraînement, il a ses sparring partners pour le préparer physiquement et tactiquement.

L’esprit sportif qui anime tout sportif doit également faire partie du monde professionnel.

C’est la même dynamique qui met en mouvements ces talents tous très différents.

 

Pour revenir à mon exemple appliqué au Noble Art, je vous présente l’individu #1 qui peut être vu comme le sparring partner de Muhammad Ali. C’est un élément endogène du système «équipe ». Il est tout aussi important que les autres protagonistes. C’est lui qui prépare Ali pour le combat, avec la même force et la même technique que celles qu’emploie Foreman. L’individu #1 est celui qui aime le jeu, les règles, le sport mais n’attache que peu d’importance au classement final. Peu importe qu’il termine 4ème de la compétition, il a agi avec application à la hauteur de ses moyens.

Il y a tout lieu de le valoriser et de le pousser à continuer dans cette voie car il est un maillon important sur lequel l’équipe peut s’appuyer et prendre exemple. Il peut être un bon formateur par exemple ou faire de la veille technique, concurrentielle... En synergologie, sa figure d’autorité peut être le conquérant positif ou le vigilant positif.

 

Vous avez ensuite l’individu #2, alias George Foreman. Il est incapable de prendre du recul sur les évènements pour les analyser et s’adapter en conséquence. Cependant, il est physiquement fort, avec une technique frustre et basique. L’individu #2 est guidé par la seule idée de terminer en tête de la compétition, quitte à jouer un peu des coudes. Il n’écoute pas les autres membres de son équipe et veut plutôt imposer sa propre vision des choses. A la machine à café, il ne vous demande pas ce que vous avez fait de beau durant vos congés mais il vous racontera les siens.

En synergologie, sa figure d’autorité est plutôt le conquérant négatif. Avec lui, peu d’énergie à dépenser. Il est cependant nécessaire de rester attentif à son comportement, de le recadrer périodiquement. Tout faire pour être en tête peut être réalisé avec respect et un minimum d’esprit d’équipe.

Il est important d’analyser sa façon de faire, les moyens qu’il met en œuvre pour parvenir à ses fins. Certaines informations sont certainement intéressantes à être partagées avec le reste de l’équipe. Une lecture fine de sa communication non verbale sera un atout important pour garder le pouvoir de l’anticipation sur lui.

 

Enfin, vous avez l’individu #3, alias Muhammad Ali. Le compétiteur intelligent, réfléchi et précis. Celui qui aime le beau geste. Il a cette faculté d’analyse qui lui permet de s’adapter et de modifier sa stratégie pour atteindre son but. Seulement, il n’en a pas suffisamment conscience. Il suffit alors de lui suggérer des pistes de réflexion comme d’apprendre à observer les autres sur tel ou tel item, pour pouvoir s’en inspirer.

 

Aucun de ces 3 profils n’est cependant meilleur que l’autre. Ils sont complémentaires et vouloir les gérer uniformément n’est qu’une solution simpliste et peu évoluée. Les résultats finaux de l’équipe seront bien meilleurs si chaque collaborateur est appréhendé individuellement.

C’est là la grande différence entre : être le BOSS et être le LEADER.

 

Post Scriptum :

Muhammad Ali, après une préparation physique complète et sérieuse, a choisi une stratégie de combat novatrice et pleine de finesse face à Georges Foreman.

Durant les 3 premiers rounds, il laissait Foreman se fatiguer contre lui, s’épuiser contre lui.

Rounds 4 à 5, les forces s’inversent et Ali place des contres précis et nets. Foreman est épuisé et n’a plus de force pour se protéger.

Rounds 6 à 8, Ali fait une démonstration de tout son génie, de son intelligence tactique jusqu’à infliger un KO à Foreman au 8ème round.

 

Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=bVseoF1-p3M

 

 

 

 

Nous avons tous besoin de moments de solitude

Le 08/07/2015

Les expériences de l'éthologue John Calhoun sur le comportement social et la surpopulation chez les rats (1958) sont phénoménales. Comment le stress provoqué par la surpopulation influence les comportements entre individus et groupe d'individus constitués, mais également la chimie organique des individus stressés.

Toutes les phases de la vie sont touchées : séduction et activité sexuelle, la nidation, les soins aux petits, la territorialité et l'organisation sociale, les conséquences physiologiques...

Les résultats sont transposables aux habitants qui vivent dans des barres HLM ou dans des ghettos et font froid dans le dos dans le contexte actuel... si les urbanistes consultaient les éthologues, les villes seraient plus humaines c est certain !

Les expériences de Calhoun montrent que même le rat a besoin de moments de solitude. Les femelles au nid sont particulièrement vulnérables tout comme les petits....

La surpopulation détruit des fonctions sociales importantes, provoquant la désorganisation et l'effondrement démographique ou la crise de mortalité.

Certains rats stressés (crise cloacale) subirent de profondes altérations se traduisant par un sadisme endémique (moeurs sexuelles entre autres...), l'éducation des petits se fit dans le complet désordre. Le comportement social des males se dérégla au point d'aboutir à l'agression permanente, les hiérarchies sociales étaient devenues instables...

Tout l'équilibre repose sur la bonne gestion des distances chez l'homme, qui elles-mêmes sont très différentes d'une culture à l'autre.

Je perçois là, un lien tellement évident avec la Synergologie !

Sommes-nous faits pour vivre ensemble (cultures différentes) si aucun n'accepte de compromis ?

(ref : Edward T. Hall "La dimension cachee")

Tous les non-dits sont des mensonges !

Le 28/06/2015

 

Au même titre que « sois naturel ! », cette affirmation est une communication paradoxale parce que si je mens, alors les non-dits ne sont pas des mensonges.

Sous un autre angle, est-ce qu’on peut alors dire qu’ils sont synonymes ?  

 

Que nous disent les définitions ?

Dire un mensonge c’est altérer sciemment la vérité. C’est une affirmation contraire à la vérité faite dans l’intention de tromper (réf. www.cnrtl.fr).

Le non-dit, bien que chargé de sens, n’est pas formulé explicitement et n’a pas nécessairement cette connotation négative qui est associée au mensonge (réf. www.larousse.fr).

 

Un mensonge n’est pas un non-dit !

 

En synergologie, certains items mis bout à bout nous amènent à suspecter que la personne semble mentir, et d’autres attestent de non-dits. C’est le questionnement que nous allons mener qui va confirmer ou infirmer notre hypothèse.

 

Prenons de façon isolée l’item du « faux non » - la tête commence le mouvement de négation par la droite – peut suggérer un mensonge mais également un non-dit. Le travail du synergologue va être de poser des questions afin d’établir si la personne ment ou si elle ne nous dit pas tout (avec production de nouveaux items non verbaux) et ainsi, recréer un espace de communication assertif, réflexif et empathique : un espace d’authenticité, un système « gagnant-gagnant » (métacommuniquons !).

Le synergologue repère l’incongruence et tente d’y remédier par le questionnement.

En synergologie, nous disons que nous avons observé (notion abordée plus bas) au travers de maintes vidéos que tel item associé à tel autre, associé à tel autre et à tel autre, semble exprimer un non-dit et que d’autres semblent se retrouver dans le mensonge. Mais ça ne fait pas de nous des détecteurs de mensonge et nous ne le revendiquons pas ainsi. En revanche, relever une incongruence entre le verbal et le non verbal – un hiatus de communication – fait bien de nous des détecteurs de non-dits.

 

Tenter de démontrer à la façon « positiviste scientifique d’Auguste Comte» (grosso modo : ça marche/ça marche pas) que le synergologue ne détecte pas plus de mensonges que le hasard ne peut pas s’appliquer ici, elle est même dépassée parce qu’elle ne tient pas compte ni du contexte, ni de la stratégie de questionnement (contrairement à la Systémique).

 

Enfin, revenons rapidement sur la notion de l’observation dans le cadre du décryptage de vidéos. Observer c’est considérer avec attention, avec application. « C’est examiner un objet de connaissance (scientifique) pour en tirer des conclusions (scientifiques) » (réf. www.cnrtl.fr).

 

L’observation permet de réaliser la vérification empirique des phénomènes, c’est-à-dire qui s’appuie sur l’expérience et non sur la théorie. Dès lors, on ne peut pas nous opposer de quelconque biais ou encore d’effet Barnum.

 

Le fond, la forme…

 

                                    Mensonge

Mais d'où vient cette mélancolie ?

Le 13/06/2015

Mais d’où vient cette mélancolie ? Quel est son point de départ ?

Cette question m’a été posée plusieurs fois, suite à mon précédent article sur la différence entre la tristesse et la mélancolie.

Aucun élément de réponse sur internet (sauf erreur de ma part, si vous en avez, je suis preneur).

Et puis j’ai revu le film « Full Metal Jacket », de Stanley Kubrick (1987) avec Vincent D’Onofrio… là j’ai eu mon élément de réponse.

Tout le 1er tiers du film, Vincent D’Onofrio alias « grosse baleine » se fait littéralement pourrir par le sergent instructeur Hartman. « Grosse baleine » est empoté, peu habile avec son corps et semble différent émotionnellement des autres recrues. Il est sensible et les réflexions qui lui sont faites le touchent puissance 10. Alors petit à petit, il se renferme sur lui-même, dans son monde pour endurer les brimades sans le montrer aux autres.

A la fin de cette partie du film, « grosse baleine » se lève une nuit, prend un fusil d’assaut et tue le sergent instructeur Hartman avant de retourner l’arme contre lui, et finalement se tirer une balle dans la tête.

Lorsque nous sommes élevés avec des valeurs morales idéalistes et humanistes, que nous sommes de surcroît hyperesthésiques, ou hypersensibles, hyperémotifs et que dans notre petite enfance nous subissons un évènement qui, de notre hauteur candide, nous apparaît violent et humiliant alors notre socle vole en éclat… with the flick of the finger* !

 

La mélancolie, c’est la nostalgie du Paradis perdu.

 

Ainsi, certains ne regarderons plus le monde du même œil, ni la même candeur. Ils décideront d’analyser plus en détails les gens autour, voir ce qui les lie, comment ils interagissent et ça leur permet de se rassurer. Parce qu’ils savent dorénavant anticiper leurs réactions.

 

Gustave Flaubert a dit : "je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire".

*Liam Gallagher avec Beady Eye « Flick of the finger »

Le corps, ce système en équilibre

Le 06/06/2015

Quel lien entre un système qui doit préserver son équilibre pour subsister et le langage non verbal ?

C’est justement en maintenant son équilibre physiologique que le corps communique. Le langage non verbal en est la syntaxe. Le corps transmet nos changements d’états émotionnels, nos intentions bien avant que notre cerveau ne les perçoive. Cela se traduit par des gestes, des changements de position du corps, de l’axe de la tête, des démangeaisons sur le visage ou sur le corps… toutes ces manifestations sont la communication non verbale et participent à conserver le système en équilibre.

Grâce au décodage de quelques items du langage corporel, nous avons aujourd’hui la faculté de pouvoir anticiper les réactions, les émotions, les envies, les décisions et ainsi de nous adapter à la relation :

  • La position du buste est importante afin de savoir si la personne a envie de communiquer.
  • Le clignement des paupières permet de nous assurer que notre interlocuteur est présent et attentif.
  • Les gestes faits dans l’espace permettent de qualifier le discours. Est-il spéculatif ? (traduit notre absence, on parle en mode « automatique »). Est-il spectaculaire ? (à la manière d’un Fabrice Luchini en éternelle représentation). Est-il spéculaire ? (là, nous sommes bien présent dans la relation, ici et maintenant).

La reconnaissance d’items discordants avec le discours nous permet de ramener notre interlocuteur dans un espace d’échange que l’on souhaite authentique et bienveillant, grâce au questionnement.

Notre corps, véritable système qui n’a de cesse de conserver son équilibre à la manière de l’homéostat de W.Ross Ashby en 1954. Ashby a démontré que dans les systèmes naturels, se réalise une certaine conservation de l’adaptation et que le système évolue grâce à l’expérience acquise. Ce schéma systémique trouve son corolaire en physiologie, puisque « l’homéostasie permet de maintenir certaines constantes du milieu intérieur de l’organisme nécessaire à son bon fonctionnement, entre les limites des valeurs normales » (cf Vulgaris Médical).

Pour aller plus loin, la maladie crée un déséquilibre physiologique. Le système immunitaire doit donc se battre (parfois aidé par l’apport extérieur de médicaments) pour retrouver son équilibre. Mais même dans cette position de faiblesse, le corps continue de communiquer.

Ainsi le corps ne fait pas de gestes par simple hasard. Pire ! Notre corps « pense » avant notre cerveau. Grâce à ses cartes corporelles et aux IRM, Damasio démontre que le langage corporel est pré verbal et non co verbal. Le corps réagit en fonction des stimuli extérieurs. Lorsqu’un stimulus parvient à notre corps, celui-ci réagit et émet une réponse émotionnelle qui va parvenir au cerveau, qui à son tour va manifester le sentiment ressenti.

Le clou est définitivement enfoncé grâce à John Dylan Haynes (Université Humboldt à Berlin) et son tomographe à résonnance magnétique. Ce chercheur va jusqu’à démontrer que notre cerveau prend les décisions jusqu’à 7 à 10 secondes avant que nous en ayons conscience.

Grâce à nos observations et à notre classification de plus de 1 700 items corporels, nous sommes en capacité d’anticiper des comportements, d’analyser les stratégies de communication inconsciente et de qualifier la relation.

Ainsi, nous proposons une communication efficiente.

Question subsidiaire : quelle est la différence entre une personne très à l’aise avec son corps, qui le connaît très bien et en est fier, avec une personne qui est plus gauche et qui se sent dissociée de son corps ?

En gardant à l’esprit que tout corps communique, la communication sera évidemment existante mais elle serait certainement plus fluide et moins hésitante pour la 1ère versus la 2nde.

 

Le langage non verbal (peut) représente(r) 100% de la communication !

Le 18/05/2015

Notre corps ne peut pas ne pas communiquer !

Le simple fait d’être seul, assis sur un banc à bailler aux corneilles ou à pratiquer l’introspection délivre le message : « je ne souhaite pas être dérangé ».

Ce message véhiculé par votre corps représente 100% de la communication.

Votre corps adopte une position spécifique qui est liée à votre état d’esprit du moment :

Elle sera « fermée » si vous pensez à un évènement préoccupant. Votre corps sera alors contracté (hypertonique), les épaules seront hautes, les jambes et les bras croisés, les poignets « cassés » ou encore vous maintiendrez un sac fermement contre vous.

Elle sera « ouverte » si vous pensez à vos prochaines vacances dans une île paradisiaque sans personne pour vous déranger. Le corps sera alors détendu (hypotonique), les bras posés sur le dossier du banc par exemple.

Mais si votre corps est présent sur le banc à cet instant (présence +), votre esprit préoccupé ne l’est pas lui (attention -). Quelques soit votre état d’esprit, positif ou négatif, c’est le peu de clignements de paupières qui délivre le message que vous n’êtes pas disponible pour communiquer. Vous vous coupez ainsi du monde extérieur pour être dans le vôtre, dans votre bulle. La majorité des personnes qui vous voit comme cela ont la même syntaxe que vous (transition de l’information), la même sémantique (décodage de l’information) et ainsi adopte un comportement en conséquence (pragmatique de la communication).

Mais soyez en certain : « on ne peut pas ne pas communiquer ! » (je vous renvoie au dilemme du schizophrène).

Dans un contexte où vous ne souhaitez pas communiquer mais que vous êtes néanmoins abordés par une personne, vous avez le choix entre 4 types de comportements :

  • Vous dites simplement que vous ne souhaitez pas être dérangé (de la manière qui vous semble la plus appropriée…), mais vous risquez néanmoins de provoquer une réponse en retour et c’est ce que vous voulez éviter,

  • Vous répondez a minima mais là aussi, vous laissez le champs libre à votre vis-à-vis pour qu’il comble le vide,

  • Vous vous exprimez dans un charabia, une incohérence de façon à décontenancer l’importun, ça c’est pas mal mais il ne faut pas avoir peur de passer pour un « original » (au mieux),

  • Vous feignez le sommeil, l’ivresse, vous vous exprimez dans une langue étrangère ou avec colère (vous êtes au choix un bon comédien ou bilingue).

Bien sûr, dans ces 4 cas-là (à lire lentement), le langage non verbal peut représenter un faible pourcentage de la communication.

Savoir décoder quelques clés du langage non verbal c’est pouvoir anticiper et s’adapter.

La forme et le fond…

Réf. « une logique de communication », P. Watzlawick, J. Helmick Beavin, Don D. Jackson, Editions du Seuil - 1972