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Stratégies de communication des invités de l’émission : « ce soir (ou jamais !) »

Le 08/03/2015

Voici un exemple de rapport synergologique que je pourrais vous remettre suite à l’analyse d’un évènement spécifique que vous m’auriez commandé. Pour cet exemple, il s’agit de l’émission de Frédéric Taddéi lors de laquelle 6 invités furent conviés à débattre à propos de la loi Macron. L’analyse porte sur les 40 premières minutes environs.

Pour information, cette vidéo fut projettée et commentée lors d'une soirée interjuges organisée sur Paris. Nous, synergologues, nous réunissons régulièrement afin de confronter, échanger et enrichir nos analyses respectives sur une vidéo identique.

(lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ZttQWsGShJ0)

Le contenu même des arguments n’est pas analysé, seules comptent l’identification de chaque stratégie de communication que met en place l’invité, et comment cette stratégie évolue confrontée à l’interaction avec les autres invités.

1) Objet du présent rapport :

Afin d’apprécier la qualité des intervenants et de la richesse du débat, vous souhaitez identifier le style de communication de chaque participant et quelles interactions se mettent en place au fil des échanges. L’enjeu de ce rapport est de savoir si le profil des intervenants à une incidence sur la qualité d’un débat.

2) Les items généraux contextualisés :

Les invités : Thomas Philippon, Natacha Valla, Irène Inchauspé, Florian Philippot, Fiodor Rilov et Paul Jorion.

2’15 – Florian Philippot fait des gestes « spectaculaires », il fait son show télévisuel avec un sourire ironique, voire de mépris exprimant ainsi un satisfecit personnel.

5’47 – Thomas Philippon a un regard de « défocalisé actif », c’est-à-dire que son regard est fixe sans avoir l’air de regarder quelque chose en particulier, mais son esprit est tout à l’échange, il est bien présent dans le débat, il analyse. Dans le même temps, j’observe des haussements de sourcils qui font écho à cette idée qu’il souhaite communiquer, il montre ainsi son intérêt. J’observe également qu’il ne prend la parole que si l’animateur la lui donne et que dès qu’il a fini de s’exprimer, sa bouche reste fermée. Cela indique qu’il est structuré et sensible à la hiérarchie.

7’ – Paul Jorion hausse beaucoup des épaules, il a envie de plaire, de faire une bonne prestation.

8’10 – Natacha Valla est avare de gestes, elle reste contenue et dans le contrôle avec une main droite active.

9’42 – Fiodor Rilov est également dans la communication spectacle, mais avec en arrière-plan une peur grégaire de manque de reconnaissance. Il veut s’affirmer au groupe en plaçant son épaule droite très en avant, la main droite bien ancrée sur sa cuisse droite, le buste (image de l’ego, pensez au gorille qui se le frappe des 2 mains pour montrer qu’il est le plus fort) très en avant. Il n’écoute pas ses interlocuteurs, il coupe la parole et ponctue chaque mot par des haussements de sourcils qui tentent de rallier les autres à sa cause. Voyez également sa position assise, les jambes très écartées pour prendre plus de place (expego, voyez la grenouille qui se gonfle pour paraître plus grosse que le bœuf). C’est un profil typique de « conquérant négatif position haute » avec toute son arrogance.

10’08 – Pendant que Fiodor Rilov monologue, Natacha Valla a l’axe de tête « latéral droit et rotatif gauche » (ASN-ALD-ARD), elle ne se laisse pas totalement aller et adopte une posture qui laisse penser à de la séduction. Mais il s’agit d’une vraie stratégie comportementale pour amadouer son vis-à-vis, elle sera prête à contre attaquer dès que la fenêtre de tir sera ouverte (double visage).

10’40 – Irène Inchauspé a les deux mains sur le genou gauche, montrant ainsi une certaine protection. Elle ne se met pas en avant, ni en retrait, et n’adopte aucune stratégie de séduction. Elle se pose là, présente et attentive.

10’50 – Florian Philippot est toujours dans le show mais son sourcil gauche ascendant (ROSGA) nous indique qu’il se met à distance du groupe, contrairement à ce qu’il nous laisse penser par son discours. Il est présent mais il n’a pas d’attention, il est là physiquement mais absent mentalement. D’ordinaire « pushing », il semble sur la réserve ce qui me laisse croire que la stratégie comportementale de Fiodor le perturbe, ou que c’est un évènement extérieur qui le préoccupe…

14’09 – Fiodor Rilov n’est pas en phase avec Philippot (FN versus PC), pincement des ailes du nez (N40), ce qui sera confirmé à la fin du débat avec « je ne sais pas ce qu’il fait lui ? ».

14’20 – Paul Jorion place ses mains en « V » descendant (BSVD), il se veut « l’autorité qui se met au service des autres ». Ce sentiment de supériorité en position vigilante se traduit également par son axe de tête, incliné vers la droite, regardant avec l’œil gauche, le menton légèrement relevé (ASS-ALD-ARG).

14’26 – Pendant que Fiodor Rilov fait son show, il est intéressant d’observer le comportement des autres invités. Thomas Philippon a les mains disposées en couteaux fermés descendant (BSCFD), ce qui traduit un retour sur soi, une position attentiste. Natacha Valla est en position de « soumission » ou plus particulièrement d’écoute abandonnée, voire résignée. Son axe de tête est penché à gauche, elle regarde avec l’œil gauche avec le menton légèrement abaissé. Elle subit la prestation de l’avocat mais ne se place pas pour autant en arrière, avec l’envie de partir. Pas de protection apparente.

Pendant que Fiodor Rilov s’écoute parler, Paul Jorion tire sur les 2 pans de sa veste affirmant par ce geste : « c’est moi qui sait, mais je reste en retrait ».

18’39 – Thomas Philippon sort de sa réserve analytique et va se confronter à l’avocat. Ce changement de stratégie se traduit par un menton plus élevé que jusqu’alors. Il passe ainsi de « vigilant » à « conquérant ».

21’30 – Irène Inchauspé sort de sa réserve également et prend la parole. Son discours colle parfaitement avec son attitude corporelle, elle est dans une communication dite « authentique ». Par ailleurs, cette attitude est confortée par des paumes de mains à l’horizontale et tournées vers le haut, ce qui est un signe fort d’ouverture.

37’18 et 37’20 – Voyez ce geste effectué à 2 reprises que je qualifie volontiers d’agressif de Fiodor Rilov à l’encontre de l’avant-bras droit de Paul Jorion, uniquement pour signifier à ce dernier qu’ils sont tous deux d’accord. Mais quand 2 conquérants se font face, d’accord ou pas, vient le moment où il faut nécessairement ( ?) déterminer celui qui lance le plus loin…

41’17 – Fiodor Rilov passe en revue les invités et leur statut, notez qu’au moment même où il prononce le mot « avocat », sa main gauche vient tirer sur le pan gauche de sa veste, quelle fierté pour lui, quelle reconnaissance vis-à-vis des autres.

41’19 – Toujours Fiodor Rilov dit de Florian Philippot « je ne sais pas ce qu’il fait, lui, ce monsieur(…) » et Florian Philippot ne réagit pas dans un premier temps, tant il paraît absent du débat, alors que nous savons tous quel personnalité politique redoutable il peut se montrer.

3) Le moment clé :

Le moment qui, à mon sens, permet d’identifier globalement chaque stratégie comportementale de communication est à la 14’26 lorsque Fiodor Rilov monologue et que chaque invité l’observe avec une attitude corporelle spécifique.  

4) Contexte général annexe (éléments reliés à la vidéo permettant de l’éclairer) :

Après quelques recherches, il s’avère que Florian Philippot appris le jour même de l’émission qu’un magazine people ferait état de son homosexualité. Ceci explique complètement sa double attitude, celle peu convaincante en roue libre qui assène son éternel discours anti européen, et celle où il se protège des autres et à l’air totalement absent du plateau de télévision.

5) Conclusion :

Les intervenants mis face à face ont des profils de communication qui sont intéressants et complémentaires pour faire vivre le débat. Certains se placent en retrait afin d’analyser les arguments adverses, et n’hésitent pas à faire valoir leurs points de vues. Cependant, il suffit de la présence d’un profil trop conquérant, pour qui les autres ne sont que des faire-valoir, pour que le débat perde en richesse et en intérêt. Les autres invités sont alors sur la défensive et, soit s’opposent comme le font les mâles soumis en quête d’affirmation et de conquête de pouvoir, soit se placent en retrait pour regarder de l’extérieur cette lutte stérile et puérile. Les échanges deviennent vains, inintéressants et chacun décroche, le téléspectateur le premier.

Ainsi, voici la figure d’autorité observée pour chaque invité :

-          Thomas Philippon est vigilant positif en position haute, il se montre concentré et analytique et veut servir les échanges, son corps est cependant en tension avec des mains plutôt basses,

-          Natacha Valla est dans un espace authentique, son attitude non verbal calque son discours verbal, pas de tension observée sur le corps ni de protection,

-          Irène Inchaussé est également dans un espace authentique, mêmes remarques que pour Natacha Valla,

-          Florian Philippot est syntonique négatif position haute, c’est le rebelle des invités, il manifeste sa présence par petites touches mais il n’est pas tout à fait concerné,

-          Fiodor Rilov lui est LE conquérant négatif position haute, arrogant, donneur de leçon qui ne vous voit pas, qui est incapable de se rappeler de votre nom à la fin de l’échange. Son attitude corporelle est affirmée, avec des gestes forts tournés vers l’avant, les jambes bien écartées et qui pose sa main sur votre avant-bras pour vous signifier que c’est lui qui a la main,

-          Paul Jorion est également un conquérant mais positif en position haute, il se met à la portée des autres mais estime être celui qui sait.

6) Suggestion :

Suite aux différents éléments relevés dans ce rapport, il m’apparaît important que la production de l’émission doive opérer, a minima, à un tri des invités selon leur profil de communication, ceci afin que les échanges en soit plus riches. Un profil trop « conquérant » prendra le pas sur les autres invités et le débat deviendra alors stérile et inaudible. Deux profils opposés créeront une tension et les échanges seront plus vindicatifs. Cette cacophonie, source de risque d’image pour l’émission et pour le présentateur, donnera lieu à des pertes d’audience instantanées voire futures. Mais peut être que l’enjeu pour la production est de créer du show télévisuel, vecteur hypothétique d’audience ?

 

La contre-offensive des Valentines…

Le 13/02/2015

Certaines trouvent cette journée de la St Valentin très romantique, quand d’autres lui reprochent d’être trop commerciale. Mais les âmes qui lui reprochent d’être une fête trop commerciale ne sont-elles pas nostalgiques d’une journée qui gagne à être célébrée mais loin de la débauche mercantile ? Ceci étant, on peut également être romantique tout en déplorant le côté commercial. Mais ne nous égarons pas … Cet article n’a pas la prétention d’une prise de position en faveur des romantiques ou des nostalgiques, tout juste l’ambition d’être gadget.

La question se pose : comment une Valentine nostalgique peut-elle faire comprendre à son Valentin-mercantile qu’elle préfèrerait passer cette soirée avec un Pierrot-la-lune ?

Lui faire comprendre physiquement bien sûr, avec son corps, avec son langage corporel mais pas employé de la façon dont le souhaiterait le Valentin-mercantile. Mais comment faire ? Quelle stratégie de communication corporelle appliquer ?

#1 Eviter son regard ! Valentine doit éviter à tout prix de regarder Valentin-mercantile afin de ne pas susciter une quelconque envie de rapprochement. Ça met une distance de facto.

#2 En plus du regard, Valentine va devoir éviter tout contact physique qui sont fréquents, notamment quand ils se croisent pour passer d’une pièce à l’autre. Là, l’enjeu va être d’instaurer une autre distance qui devra tenir éloignés les gestes de rapprochement.

#3 S’ils sont assis l’un à côté de l’autre, Valentine devra croiser les jambes côté extérieur. C’est-à-dire qu’elle devra croiser la jambe droite sur la gauche, si elle est assise à la gauche de l’homme. Pire, elle pourrait même avancer l’épaule droite par rapport à la gauche, de sorte que Valentin-mercantile aura une vue imprenable sur le dos de l’épaule droite de sa Valentine.

#4 S’ils sont assis l’un en face de l’autre, Valentine devra décrire un « X » avec son corps, mais pas le « X » souhaité par le Valentin-mercantile… n’en déplaise aux mâles ! Imaginez un corps dont les épaules vont dans le sens inverse du croisement des jambes, c’est une protection à toute épreuve.

Ceci fait, pendant que les Valentines romantiques vont écouter John Legend avec son « all of me » en faisant tinter les flûtes remplies de champagne rosé, les Valentines nostalgiques écouteront Liam Gallagher chanter la mélancolique « I’m outta time » tout en espérant secrètement entonner John Legend, le champagne rosé restant une option !

Je souhaite aux Valentines et aux Valentins romantiques un 14 février à la hauteur de leur désir, et aux Valentines et Valentins nostalgiques un 14 février pleins de rêves et d’espoir.

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Comment anticiper des propos négatifs/agressifs grâce à la Synergologie ?

Le 02/02/2015

Voici un réel pouvoir qui vous est offert : la possibilité d’anticiper facilement des propos négatifs qui vous sont directement adressés, grâce à l’observation de 4 items !

Pourquoi l’anticipation est-elle un réel pouvoir ?

Parce qu’anticiper c’est se donner la possibilité :

-       d’adapter sa stratégie de communication et d’adopter le ton juste !

-       de préparer sa contre-offensive verbale !

-       de se préparer émotionnellement à recevoir ces propos négatifs, voire agressifs !

-       d’éviter l’effet de surprise que n’aurait pas manqué de provoquer notre interlocuteur avec ses propos !

Voici les 4 éléments de la communication non verbale facilement et rapidement observables :

-       la position de votre interlocuteur sur sa chaise. Il est assis buste vers l’arrière sur sa droite (il analyse vos propos et il construit son argumentation),

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-       2 mouvements de langues possibles :     

  • sa langue sort à droite de sa bouche pour y rentrer en son centre (pour schématiser, il s’agit d’un crochet du droit en boxe),Robl1
  • sa langue sort droit devant pour rentrer aussitôt (« langue de vipère » non représentée ici).

-       sa tête est penchée sur sa droite et il vous regarde avec son œil droit (son oreille droite est visible et pas son oreille gauche, c’est une écoute « vigilante » avec une forme de désaccord possible),

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-       son/ses indexes est/sont pointé(s) en forme d’un pistolet (vous pouvez voir une certaine tension dans les doigts).

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Vous voilà avec une sorte de couteau suisse doté de 4 accessoires qui servent à repérer la même chose, et qui va vous permettre de (re)prendre la directivité de l’échange.

Vous pouvez vous exercer en regardant des débats chez Ruquier ou chez Bourdin (BFM TV).

 

 

Un article dans l'Express l'Entreprise... ça avance !!!

Le 27/01/2015

Voici un simple copié/collé de l'article paru le 25/01 dernier dans l'Express - l'Entreprise, à propos de la plus-value qu'apporte la Synergologie en RH (article rédigé après interview de Martine Herrmann, ma formatrice) :

http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/efficacite-personnelle/gestuelle-detecter-un-malaise_1644024.html

 

Les gestes qui trahissent le malaise d'un collaborateur

Par Marie-Madeleine Sève publié le 25/01/2015 à  20:00, mis à jour le 27/01/2015 à  12:39

Tics, mimiques, regards, postures... Le manager qui sait lire le langage du corps détectera très tôt la gêne chez l'autre et pourra s'ajuster. Décryptage de Martine Herrmann, enseignante à l'Institut européen de synergologie. (1)

Le langage corporel représente 55% de la communication. Accomplis d'instinct, les gestes livrent des pensées et des émotions malgré soi. La synergologie a mis au point un lexique corporel de 1700 items permet de décoder ces signes non verbaux en sachant qu'il faut une convergence de 5 à 8 de ces signes pour valider une observation. Sans devenir un spécialiste, le manager peut ainsi repérer dans l'échange des indicateurs d'un état d'esprit négatif (ou positif) chez ses collaborateurs. Il lui reste ensuite à confirmer ses observations par un questionnement pertinent. Voici des gestes courants qui peuvent alerter sur des soucis non verbalisés. 

1. La difficulté face à une tâche

Votre collaborateur ne sait pas comment s'y prendre, il bute sur un problème insoluble pour lui. L'ensemble de son corps se recroqueville, se rigidifie. 

Gestes révélateurs. La main gauche disparaît dans une poche, sous la table, sur la cuisse. Les bras sont croisés très haut et très serrés sur le buste, les mains sous les aisselles, comme un enfant en colère. Autre signe: votre interlocuteur gratte la rotule du genou gauche, contredisant ce qu'il raconte. Ce qui signifie : "je n'y arrive pas", "je ne me sens pas à la hauteur". Se "laver" les mains en les descendant entre les jambes ou se les tordre fortement en se faisant des nœuds indiquent : "Comment vais-je le formuler?" 

2. L'incompréhension d'une consigne

Votre collaborateur ne comprend pas ce que vous lui expliquez, une mission, un trajet, un objectif, etc. C'est le stress qui prend le dessus. Le corps est tendu. 

Gestes révélateurs. La tête penche sur l'épaule droite ou  elle se tourne vers la gauche et en pivotant, elle présente son profil droit, ce qui signifie: "ce n'est pas clair, je n'adhère pas, je dois analyser". Les jambes sont croisées "en fermeture", l'une par-dessus l'autre, et font barrage à l'interlocuteur. Passer la main sous la narine droite notifie "je ne le sens pas" et se pincer les nez est le degré supérieur : "Ça ne passe pas du tout!". Celui qui doute d'avoir bien compris, croise les doigts de ses mains en dedans avec souvent un petit balancement qui dit " je suis partagé intérieurement".  

3. La résistance ou le blocage devant une directive

Votre collaborateur n'est pas d'accord avec un mot d'ordre ou une opinion, le corps va tout de suite se mettre à distance. 

Gestes révélateurs. La tête penche à droite, manifestant une vigilance accrue. Ou les gestes s'effectuent en dissociation de façon marquée, la tête part d'un côté, les bras de l'autre exprimant : " mon interlocuteur me cache des choses et j'ai du mal à le faire parler". Le corps a tendance à partir en arrière en se rapprochant du dossier de la chaise par exemple. Ou il s'aligne raidi avec la tête bien droite. Le "Stop" se signale par les paumes de la main bien ouvertes à la verticale et qui s'avancent vers vous. Les sourcils sont très relevés. Très éloquent aussi: l'index passé sous le nez et remonté violemment en dessinant une virgule. C'est un véritable signe de rejet. 

4. Le malaise face à un comportement ou une idée

Votre collaborateur va, dans ce cas-là particulièrement, laisser percer toute une gamme d'émotions par le corps : la tristesse l'embarras, l'indignation, le désarroi, la méfiance, l'anxiété, etc. 

Gestes révélateurs. La déglutition est fréquente afin d'"avaler son malaise". Par ailleurs, le corps se replie. Le grattage de micro démangeaisons au niveau du cou, de la glotte avertit que l'individu a un nœud à la gorge. Sur la chaise, le corps penche à gauche. La langue bouge aussi, elle tourne dans la bouche, puis s'immobilise faisant une bosse sur la joue. Ce qui traduit des : " je ne veux pas le dire", "ce n'est pas le moment de le dire". 

5. La mauvaise foi comme défense

Votre collaborateur cherche à vous convaincre alors qu'il sait qu'il est en tort. Le corps et le regard sont tendus. 

Gestes révélateurs. Les paupières clignent beaucoup, l'oeil s'ouvre davantage pour vérifier que son vis à vis le croit. La tête penche à droite, ou bien le menton se lève vers le ciel. Les deux sourcils sont très actifs, ils montent et descendent. Les mains dans l'espace sont parallèles, l'une en face de l'autre. Les lèvres sont pincées, pour cadenasser la vérité, ou la bouche se ferme en "huître"(lèvres aspirées) afin de retenir les propos, parfois embrouillés. 

 

 

Nos gestes ont-ils une logique ?

Le 18/01/2015

Le corps est géré par la partie controlatérale de notre cerveau.

L’hémisphère droit contrôle la partie gauche de notre visage et de notre corps.

L’hémisphère gauche contrôle la partie droite de notre visage et de notre corps.

Ces deux hémisphères sont reliés entre eux et communiquent perpétuellement entre eux grâce au corps calleux.

Cette base est essentielle pour la compréhension de ce qui va suivre.

La logique gestuelle intègre : la logique cérébrale, la logique neuro-symbolique et les gestes mi-conscients.

1)    La logique cérébrale : elle exprime pourquoi nous nous servons de la main droite ou de la main gauche.

-       La main droite exprime/traduit le contrôle que nous voulons avoir sur la communication. C’est une stratégie de communication qui veut que nous nous dissocions ainsi du discours pour ne pas laisser s’exprimer nos émotions. C’est une stratégie adoptée lors de discours, de réunions pour aborder des thèmes le plus souvent à caractère professionnel. Il n’y a pas d’affect dans ce type de communication.

-       La main gauche exprime/traduit notre spontanéité. La personne s’associe à son discours et dans ce cas, l’affect est bien présent. C’est une stratégie de communication adoptée lorsqu’un thème nous touche plus particulièrement, à titre personnel.

Ces deux types de stratégies de communication ne sont pas « pensés », c’est-à-dire que la personne ne se dit pas « tiens, je vais m’exprimer avec ma main droite parce que je vais aborder l’analyse des chiffres du dernier bilan ».

De même que ces deux stratégies peuvent s’observer au cours d’un même discours ou d’une même réunion, dès lors que différents sujets/thèmes abordés peuvent nous être plus personnels ou pas.

Au cours de la communication, si l’interlocuteur ne cesse d’utiliser sa main droite (et si cela concorde avec d’autres items observés comme des gestes figuratifs, la configuration des mains…), nous pouvons parler de logique froide. L’inverse étant la logique chaude.

J’apporte une précision importante quant à ces logiques : elles portent UNIQUEMENT sur l’INSTANT de la communication, et non sur un type de fonctionnement établi sur le long terme. Une personne ne peut pas être QUE logique chaude ou QUE logique froide !

 

2)    La logique neuro symbolique : elle englobe deux dimensions,

-       Une dimension diachronique qui renvoie au temps. La droite exprime le futur, la gauche le passé. Faites le test en observant une personne qui évoque un souvenir de vacances, il va diriger son regard vers la gauche et inversement s’il évoque un projet.

-       Une dimension socio affective qui exprime les valeurs. Ainsi, lorsque nous évoquons ce que nous aimons, nous le plaçons avec notre main à notre gauche et ce que nous aimons le moins, à notre droite. Par extension, ce qui nous rassure sera placé à gauche et ce qui nous fait peur à notre droite. Observez les mères (ou rappelez-vous) qui portent leur enfant, est-il porté à gauche ou à droite ?

 

3)    Les gestes mi-conscients : ce sont des gestes dont nous n’avons pas clairement conscience mais dont nous pouvons prendre conscience. Ces gestes sont de l’ordre de 4 :

-       Les gestes figuratifs => ils servent à décrire une situation mais en plaçant l’interlocuteur en dehors de la communication. Les gestes figuratifs mettent à distance. Ils sont effectués plus loin du torse, plutôt saccadés. Observez lorsque le directeur financier commente les chiffres du dernier bilan de la société.

-       Les gestes projectifs => ils nous permettent de projeter notre état d’esprit. Nous faisons entrer notre interlocuteur dans notre histoire et l’associons au discours. Observez lorsque votre ami vous raconte sa première fois à l’accrobranche. Les gestes sont plus souples, plus ronds et plus proche du torse.

-       Les gestes symboliques => très souvent de dimension culturelle, ce sont des gestes qui disent « ok tout va bien ! », ou les mains en prière etc…

-       Les gestes d’engramme => lorsque nous parlons et que nous avons des difficultés à trouver nos mots, les mains, les doigts vont venir aider notre mémoire à retrouver le chemin.

Ces 3 logiques sont facilement et rapidement observables dans votre environnement.

Si vous avez une vidéo pour laquelle vous souhaitez un avis spécifique, n’hésitez pas à m’en faire part, je me ferais un plaisir de l’analyser.

Je voulais également vous remercier d’être de plus en plus nombreux à lire mes articles, et ce quel que soit l’endroit du monde où vous vous trouvez ! Merci donc (dans le désordre) aux Russes, Anglais, Belges, Espagnols, Algériens, Américains, Canadiens, Irlandais, Anglais et bien sûr Français !

Lola, témoignage (mensonger) d'un viol l'été dernier

Le 01/01/2015

Voici un exercice que j’apprécie particulièrement, l’analyse de vidéos.

En naviguant sur le web à la recherche d’une vidéo intéressante à décrypter, je suis tombé sur le témoignage de Lola qui, en juin dernier, se disait avoir été victime d’un viol en pleine rue. Il s’est avéré, quelques jours plus tard, que ces propos étaient mensongers. A l’époque je n’avais pas prêté attention à ce fait divers et je peux comprendre qu’une analyse a posteriori peut vous sembler un peu facile… soit, cela étant, si vous me soumettez une vidéo d’un témoignage pour lequel toute la lumière n’a pas été encore faite, je l’analyserai avec plaisir et je le posterai sur mon site. Si la personne analysée s’avère être coupable, preuve aura été faite que nos analyses sont justes.

Voici donc la vidéo du témoignage de Lola, comparée à deux autres témoignages de victimes de viol. Les différences parlent d’elles-mêmes…

Lola :

Je rappelle et j’insiste, pour une meilleure compréhension, que la jeune fille aurait été violée fin juin dernier et que quelques jours après, elle avouait son mensonge.

L’analyse de la vidéo porte sur 38 secondes de la vidéo (entre la 27ème sec. et la 65ème sec.), les deux autres analyses portent uniquement sur 1 minute d’images.

Tout d’abord les axes de tête. Ici, la jeune femme parle en mettant en avant son hémi visage gauche et légèrement penché sur sa droite. Ceci induit une communication plutôt dans le contrôle, elle ne se laisse pas complètement aller.

0’29 La langue sort de la bouche à l’extérieur droit pour rentrer au centre, ce qui indique que les propos sont dits dans un contexte négatif. Rien de plus normal jusque-là.

0’32 La lèvre inférieure passe sous la lèvre supérieure, ce qui indique des propos retenus, que la jeune fille souhaite garder pour elle.

0’43 Son hémi visage gauche semble ouvert, détendu. L’œil gauche est plus grand que l’œil droit, le sourcil gauche est plus haut que le droit, il n’y a aucune contraction musculaire sur cet hémi visage. A contrario, l’hémi visage droit est plus contracté, il semble plus petit, ainsi que l’œil et le sourcil. Dans un contexte comme celui-ci, où la jeune fille a subi un acte terrible, il me semble que la gauche de son visage devrait être plus fermé, plus contracté avec l’extérieur de sa bouche tombant. C’est ce que l’on observe dans ce type de situation généralement, mais pas là.

0’44 Sa langue part vers le bas pour rentrer rapidement dans la bouche, ce qui confirme des propos retenus et que nous avons vu précédemment avec les lèvres.

0’58 La langue sort sur le côté droit de la bouche pour rentrer rapidement, c’est ce qu’on appelle une langue de « vipère » ou de « délectation »… ce qui est étonnant c’est que cette langue sort au moment où la jeune femme dit qu’elle témoigne pour « toutes celles qui ont subi ça ». Pour quelles raisons cet item est présent à ce moment-là ? Se délecte-t-elle de la situation qu’elle a mis en scène ou est-ce une « revanche » pour elle ? C’est une question qu’il aurait fallu lui poser manifestement.

Entre la 27ème seconde et la 65ème,  je compte 22 clignements de paupières, ce qui fait 34 battements de paupières par minute. Dans le cadre de mon mémoire, j’ai mené  une étude sur le nombre de clignements des paupières, pour laquelle j’ai visionné des centaines de vidéos. L’objectif de cette étude était de démontrer que la nictation est un élément prépondérant pour être certain qu’une personne revit une émotion positive ou négative et qu’elle ne feint pas. Sur ces vidéos, je devais dénombrer les clignements de paupières lorsque la personne racontait une émotion positive ancienne, une émotion positive récente mais également lorsqu’une personne évoquait une émotion négative ancienne et également récente (je précise qu’il s’agissait de personnes différentes sur chaque vidéo).

Il s’avère que lorsqu’une personne évoque une émotion négative récente, cette personne cligne environs 44 fois par minute. Dans le cadre du témoignage de cette jeune fille, le nombre de clignements de paupières est de 34… ce qui équivaut (selon mon étude) à une émotion négative ancienne.

Pour information, dans un environnement relativement neutre, dénué de toute charge émotionnelle, une personne cligne en moyenne 15 à 20 fois par minute. Autant dire que la nictation représente une activité importante quotidienne quant à la régulation de l’équilibre de notre état émotionnel.

Ce qui m’interroge également sur cette partie de vidéo, c’est que la jeune femme est très souvent en retour sur elle, son regard est dirigé vers le bas et plus focalisé sur ses pensées que sur les journalistes (mais là, rien de plus normal pour une personne qui a vécu un moment traumatisant), mais surtout son regard ne se dirige jamais vers le bas sur sa gauche. La direction du regard vers le bas à gauche nous indiquerait que certaines images lui reviennent en mémoire et qu’elle « revit » intérieurement la scène pour nous en faire part. Or là, la jeune fille regarde en bas mais face à elle ou vers la droite, ce qui nous amène à penser qu’elle cherche à construire son argumentation. Soit dans le but de répondre avec le plus de précision aux journalistes (mais là nous sommes dans le cognitif, la pensée raisonnée) ou dans les propos inventés.

En comparaison, le témoignage de la jeune femme ivoirienne, victime d’un viol :

Pour information, la jeune femme témoigne en 2001 d’un viol ayant été commis 10 ans avant. Autant dire que le souvenir est plutôt ancien, ce qui sous-entend que je devrais dénombrer au moins 34 clignements de paupières, or j’en dénombre pas moins de 72 pendant 1mn analysée… soit 2 fois plus que la vidéo précédente. De plus, les sourcils sont très mobiles ce qui traduit une envie de communiquer, de même que son visage qui d’ailleurs présente également l’hémi visage gauche et penché également sur la gauche, signe que la jeune femme est dans le lien, dans l’émotion.

Je n’observe aucun mouvement de langue mais plutôt une lèvre inférieure qui laisse entrevoir les dents du bas, ce qui traduit de la peur.

Dernière comparaison, une jeune femme de 20 ans raconte sur FaceBook le viol qu’elle a subi 6 ans auparavant (je vous invite à ne pas lire les commentaires qui proviennent de cerveaux passés à côté de l’évolution) :

La jeune femme incline la tête sur sa gauche, tout au moins au début de la vidéo, ensuite l’axe sera neutre. La personne est donc dans le lien, dans l’émotion, pas dans le contrôle. Je ne distingue pas d’hémi visage plus grand ou plus fermé l’un que l’autre, ce qui est cohérent avec l’ancienneté de l’acte.

A 8 sec. Voyez l’extérieur droit de la bouche qui remonte, il s’agit d’un rictus de mépris. Même chose à 15 sec. mais côté gauche, là c’est du dépit.

16 sec. La bouche fait une moue qui traduit une émotion gardée pour soi. La jeune femme laisse ensuite échapper un léger souffle à 20 sec. comme si elle voulait évacuer cette émotion justement.

51 sec. Même moue de mépris avec le regard dirigé vers le bas à gauche (tiens tiens…).

54 sec. La main gauche se met en travers du corps pour aller gratter la zone extérieure droite du cou. Le bras en travers du corps nous indique qu’elle veut se protéger et que cela la concerne personnellement (pour ne pas dire intimement) parce que c’est le bras gauche qui est en mouvement. La zone du cou concernée par la démangeaison nous indique qu’il s’agit de quelque chose qu’elle n’a pas encore digéré, qui lui reste en travers de la gorge (ça me semble plutôt cohérent avec ce qu’elle a vécu n’est-ce pas ?)

 

Pour conclure cette analyse, et même a posteriori, Lola a un discours verbal qui n’est pas en cohérence avec sa communication non verbale. Les signes présents dans les deux autres vidéos, et que nous devrions retrouver en partie dans son témoignage, ne sont malheureusement pas présents. Il y a quelques mois j’aurais conclu que si Lola semble évoquer un fait qui l’a fortement marquée, certains signes et absence de signes nous poussent à émettre des réserves sur celui qu’elle évoque. En revanche, il me semble effectivement que Lola a vécu un évènement négatif particulièrement marquant il y a plusieurs années... mais là, ce n'est plus mon domaine de compétence.

liens vers les vidéos :

https://www.youtube.com/watch?v=BCMdW1WZdbU

https://www.youtube.com/watch?v=jm1NqyJ6Xr8

https://www.youtube.com/watch?v=-EwZzQTAiAk

Si vous avez des suggestions de vidéos à analyser, n'hésitez pas. J'en profite également pour vous souhaitez mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année ! J'ai une pensée particulière pour ceux qui me suivent du Canada, d'Angleterre, de Belgique, d'Algérie, de Suisse, d'Espagne, de Russie ou encore de Roumanie ! Merci à vous tous de me suivre et de me lire.

Quelle PLUS VALUE apporte le synergologue en Assessment Center ?

Le 28/12/2014

Dans le contexte économique actuel, les entreprises doivent cibler au mieux leurs investissements pour assurer leur avenir et développer leur niveau d’activité. L’objectif des RH est d’optimiser leurs recrutements et d’investir sur les bonnes compétences afin de fiabiliser leurs choix.

L’idée de l’Assessment Center est d’évaluer les compétences (savoirs, savoir-faire et savoir être) de candidats au travers de mises en situation, individuelles, en face à face ou en groupe.

« L'assessment permet d'apprécier avec une grande fiabilité l'adéquation entre les comportements d'une personne, liés à sa personnalité et à son expérience, et les exigences de ses futures missions. »

Ce procédé vient compléter les méthodes plus conventionnelles de recrutement et vise à mettre chaque candidat sur le même pied d’égalité, puisque ni les diplômes, ni l’appartenance sociale ne sont retenus en tant que critères sélectifs.

59% des entreprises qui connaissent les AC pensent qu’ils pourraient être adaptés à leur contexte mais elles ne sont que 38% à y avoir recours.

Je suis de ceux qui sont convaincus du bienfondé de cette méthode de recrutement, et ce pour 3 raisons principales :

-       Tout d’abord parce que les AC permettent de fiabiliser le recrutement,

-       Ensuite parce que le candidat peut apprécier si le poste lui convient ou pas,

-       Enfin, parce que la chance est donnée à chaque postulant de faire preuve de ses compétences.

Dans cette méthode d’évaluation les deux parties sont gagnantes.

Son intérêt réside en ce que la procédure d’évaluation est constituée d’un mix de mises en situations : individuelles, en face à face, en groupe ce qui permet au recruteur d’obtenir un profil complet du candidat.

Un retour individuel est fait au candidat, lui donnant ses points forts ainsi que ses axes d’amélioration.

Les assesseurs peuvent être des responsables RH, des responsables hiérarchiques, ou encore des consultants et à chacun sa spécialité.

Cependant, il manque un maillon : le synergologue !

Revenons à la base et à ce qui fait la force des AC et de la Synergologie : l’OBSERVATION !

La force des AC est de mettre les candidats en situation et d’observer leur comportement et leurs compétences. C’est bien là NOTRE PLUS VALUE en tant que spécialiste du langage corporel, c’est bien là le fondement de notre discipline, de notre expertise : l’OBSERVATION !

Nous pouvons apporter une analyse pertinente, précise et juste du comportement individuel des candidats par rapport au groupe et repérer de véritables potentiels.

Nous pouvons identifier la façon dont les candidats gèrent leur stress, identifier dans quelle dynamique émotionnelle ils se trouvent. Souhaitent-ils interagir ou plutôt s’effacer ?

Nous pouvons savoir si la personne est dans le contrôle ou la spontanéité, nous pouvons savoir si elle feint.

Nous comprenons également avec finesse la stratégie individuelle de communication mises en place par les candidats.

N’oublions pas que l’interaction est à l’origine de tout comportement, qu’elle prend sur le corps la forme d’une trace observable et que cette trace corporelle observable non seulement est universelle, mais seul le synergologue à l’expertise pour la décrypter.

N’hésitez pas à faire appel à nous pour évaluer avec efficacité le profil de chaque candidat.

 

Sources : Evaluatys RH 10/2014, JOBTEASER.com, actiforces.com, primastoneconsultant.net

Oeil iris

La Synergologie illustrée par une pub

Le 21/12/2014

Cic 1Cic 2Cic 3Cic 4

La Synergologie illustrée par une pub du CIC : où comment une pub illustre avec brio ce que nous savons décrypter lors d’un échange en face à face.

Par cet exemple, nous vous dévoilons l’évolution des différents états émotionnels par lesquels peut passer un commercial face à son client (cette pub est disponible en visualisation sur Youtube évidemment).

A 2 sec. : le commercial de la banque à son buste penché en avant de son bureau, il marque ainsi son intérêt à son client. Vous noterez que le client a son buste penché en avant mais sur sa droite, il argumente avec conviction ses propos.

A 5 sec. : le « banquier » est dans une impasse verbale, il n’a plus d’argument à opposer à son client/prospect et souhaite se retirer de l’échange. Son buste part alors vers l’arrière et sur sa gauche.

A 9 sec. : dos au mur, le « banquier » ne peut pas disparaître, alors il met une « barrière de protection » entre lui et son client redoutable. Son buste est toujours en arrière, légèrement sur sa droite traduisant une certaine agressivité passive (bien sûr), son genou droit va venir en protection sur sa jambe gauche et ses mains vont venir renforcer ce « bouclier virtuel » en se positionnant sur son genou gauche.

Ensuite, c’est le jeu d’acteurs…

Voyez comme le client reste sur sa position initiale, c’est lui qui gère prend l’ascendant sur son vis-à-vis qui se retrouve « dans les cordes ».