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Le symbolisme des doigts dans un contexte d’échange

Le 23/11/2014

Voici un sujet passionnant et qui me tient à cœur au même titre que celui des yeux : le symbolisme des doigts dans un contexte d’échange.

Si vous observez une conversation entre deux ou plusieurs personnes, vous observerez immanquablement, à un moment ou à un autre, qu’une personne viendra se gratter une zone du visage à l’évocation d’un fait, d’un sentiment, d’une émotion.

Dans ce contexte, si la zone du visage (ou du corps) est importante à identifier, le choix du doigt ne l’est pas moins.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une démangeaison ? En synergologie, nous disons « micro-démangeaison ». C’est l’action de venir gratouiller subrepticement une zone du corps ou du visage et qui exprime une contradiction entre le ressenti et ce qui vous est dit.

Par exemple, lorsqu’un journaliste dit à un sportif qu’il n’a pas été, ou qu’il a été performant, ce dernier va venir gratter furtivement une zone de son visage avec un doigt (nez et pouce ou index).

Le choix du doigt est inconscient mais il nous oriente sur le ressenti de la personne.

-       Le pouce est une représentation du soi, je le brandis pour dire « je vais bien »,

-       L’index est une affirmation du moi dans l’environnement, je le lève pour prendre la parole,

-       Le majeur est intéressant parce qu’il est le doigt le plus long de la main (si si…) mais surtout parce qu’il SEMBLE sortir de la main pour aller vers l’autre. Je le brandis fièrement dans un contexte de dualité pour dire que « peu importe qui tu es, JE fais ce que je veux ET JE me fiche de ce que TU en penses ! » Bon, dans sa voiture c’est pas très classe je vous l’accorde… Le majeur représente également la créativité, la sexualité (vous pouvez associer les 2 aussi… ;-b),

Vous voyez dès à présent que si le pouce est le doigt le plus proche de nous, qu’il représente notre individualité, l’index introduit la notion d’environnement et le majeur la confrontation AVEC cet extérieur. Poursuivons…

-       L’annulaire représente le clan, la famille mais aussi la douceur du cocon. Il évoque la relation de couple, de famille.

-       L’auriculaire est ainsi le doigt le plus à l’extérieur de notre main et il représente l’harmonie, l’équilibre dans l’environnement.

Ce qui est très intéressant et novateur (n’en déplaise aux autres disciplines et autres pseudo décodeurs du langage non verbal), c’est de pouvoir identifier le contexte dans lequel tel doigt est choisi plutôt qu’un autre, pour se démanger le front, les yeux, la joue ou le nez. Nous pouvons ainsi anticiper ce que ressent notre interlocuteur à nos propos.

Selon le contexte verbal de l’échange :

-       Le pouce sera choisi pour des propos positifs lié à Soi,

-       L’index sera choisi pour des propos négatifs lié à Moi,

-       Le majeur dans un contexte verbal ambigu qui dérange,

-       L’annulaire à l’évocation de la famille, du couple,

-       L’auriculaire dans un contexte en rapport avec l’harmonie, l’équilibre dans l’environnement.

Nous distinguons 8 zones sur le visage :

-       Le front représente la réflexion, ce qui est de l’ordre du cognitif,

-       Les sourcils c’est s’imaginer, se souvenir,

-       Les yeux sont faits pour voir, ou ne pas voir,

-       Le nez représente ce qui nous intéresse, ce que l’on « sent » ou pas, ce que l’on cache ou ce qui est inexacte, et également ce qui a trait à notre image,

-       La « moustache » qui traduit le rapport à l’autorité, à la hiérarchie,

-       La bouche qui traduit notre plaisir,

-       Les oreilles qui représentent la vanité,

-       Les joues pour l’agressivité, l’envie de mordre.

Lorsque vous observez une démangeaison de telle ou telle zone du visage, faites le lien entre le symbole que représente cette zone et le doigt employé. Vous pourrez alors recentrer votre attitude, votre questionnement afin de replacer l’autre dans l’échange, dans l’authenticité.

 

Merci à Yann pour son autorisation d’utiliser son rapport d’étape sur « le choix du doigt dans la micro démangeaison du visage ».

Lens - PSG : carton rouge mais à qui ?

Le 19/10/2014

Un article plus léger que les précédents peut être parce que le sujet est plus populaire : le foot ! (Je suis fan moi aussi mais à ne pas répéter trop fort !)

Les arbitres français n'ont pas le vent en poupe depuis quelques années maintenant, faute aux erreurs d'arbitrage, etc... la dernière en date aurait été commise lors du Lens / PSG de vendredi dernier. 3 cartons rouge dans un même match, ça ne fait pas sérieux pour le corps arbitral mais voyons un peu le déroulé des évènements et la faute ne revient pas forcément à celui que l'on croit...

Regardez cette photo et dénombrez les joueurs sang et or autour de l'arbitre :  Lens psg 1

Celui qui fait face à l'arbitre est plutôt agressif, et pour cause, c'est celui qui prend le carton rouge. L'arbitre est seul face à 5 joueurs plutôt agacés alors quelle est l'émotion qui le submerge à ce moment précis ? Mettez-vous quelques instants à sa place... la PEUR ! L'arbitre à peur et face à la peur, 3 réactions possibles : Freeze, Flight, Fight. L'arbitre à passer la première sans effet, il aborde la seconde, il rompt le contact et part alors que 6 joueurs continuent de le poursuivre. Lens psg 2

M l'arbitre fuit et croise sur le chemin de sa fuite Cavani qui, par manque de réflexion (pour être politiquement correct), vient de chambrer les supporters lensois.

M l'arbitre, toujours seul avec sa peur au milieu de 22 gars un peu passionnellement tendus donc, sort un carton jaune pour faire comprendre au parisien que ce qu'il vient de faire n'est pas très protocolaire. Sauf que Cavani, pas psychologue pour 2 sous, reproduit la même attitude que ses compères lensois... il poursuit l'homme en bleu et souhaitant dissiper tout malentendu et ne comprenant pas pourquoi l'homme en bleu ne souhaite pas échanger mais préfère fuir, Cavani donc lui saisit le bras (Cavani ne parle pas français) pour obtenir des explications. Lens psg 3  Sauf que M l'arbitre est toujours dans sa dynamique de peur et réagit en conséquence. Il se sent à nouveau agresser et la seule façon de se défendre est de sortir un carton rouge (ce sera le 2nd de la soirée).

Qui doit-on blâmer ? Les sportifs un peu trop passionnés ? Un arbitre qui se sent agressé par 5 sportifs costauds (dynamique négative de groupe) ? Cavani qui ne sait pas parler français ?

Ne peut-on imaginer que ces sportifs, qui brassent plusieurs fois notre salaire pour 3 neurones, ne puissent pas accepter la décision arbitrale ? Ou n'ont-ils pas suffisamment été sevrés pour apprendre à gérer leur frustration ? Bien que je sois supporter du beau jeu, si celui-ci est vicié par une règle mal appliquée, je l'accepte, c'est le jeu...

Si les arbitres reçoivent des formations sur les attitudes qu'ils doivent adopter au cours d'un match, alors les joueurs devraient recevoir tout au moins des conseils de bienséance.

Mais ce n'est que mon avis... et je le partage.

 

"Dissonance theory" et Synergologie

Le 12/10/2014

Le moteur qui conduit à la « self justification », l’énergie qui produit le besoin de justifier ses actions, ses décisions – surtout les moins bonnes – est une sensation déplaisante que Leon Festinger (1957) appellait « cognitive dissonance » ou « dissonance theory ».

La « cognitive dissonance » est un état de tension qui apparaît alors qu’une personne est prise entre 2 attitudes ou opinions paradoxales, diamétralement opposées voire injustifiables et indéfendables.

Cette discordance est troublante parce que défendre 2 positions contradictoires c’est flirter avec l’absurdité. Ce qui est justement intéressant, c’est de voir comment une personne peut défendre une absurdité à laquelle elle veut croire. C’est un vrai challenge cognitif que chacun d’entre nous réalise souvent.

Il a été démontré que nous accordons plus de valeurs aux choses, aux évènements, s’ils ont nécessité une difficulté, s’ils ont été acquis « dans la douleur ». Ainsi, même si une personne a défendu une idée grotesque, elle y renoncera avec d’autant plus de difficulté si elle s’est exposée et mise en avant (par rapport à un groupe de personne au cours d’une réunion par exemple).

D’ailleurs, il nous arrive de nous retrouver dans cette situation. Si nous croyons fermement en une idée, nous avons du mal à y renoncer facilement bien que nos collègues ou amis nous en démontrent l’absurdité.

Autre exemple, si une personne que vous idolâtrez et à laquelle vous vous identifiez est accusée de viol ou de violence, plus grande sera la discordance. Vous lui trouverez plus d’excuses qu’envers n’importe quelle autre personne.

Et la Synergologie dans tout ça ?

Pouvoir observer les items de l’authenticité à ce moment est tout aussi intéressant que les arguments employés pour justifier une aberration. En tant que synergologue, nous avons une parade infaillible pour nous prémunir de cette discordance. Une parade humaniste que tout le monde devrait mettre à profit pour faire avancer les choses et faire du respect des autres et de la différence un vrai moteur de croissance et de développement. Certaines formations l’abordent mais seulement en partie…

-       ASSERTIVITE, je dis ce que je pense,

-       REFLEXIVITE, j’écoute l’autre et je n’exclue pas qu’il ait raison,

-       EMPATHIE, je ne juge pas l’autre.

Ce sont les trois piliers que chacun d’entre nous devrait mettre en pratique.

Je vous invite à lire « mistakes were made (but not by me) » de C. Travis et E. Aronson.

Je suis à votre disposition pour un accompagnement individuel personnalisé, mais également pour une analyse in situ ou sur vidéo d’une situation, d’un entretien, d’une réunion pour rendre votre communication plus efficiente.

"La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste"

Le 03/10/2014

Melancolie 02Melancolie 11Robert julius oppenheimer

Tristesse 4Tristesse 1

« La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste », disait Victor Hugo.

Devons-nous toujours associer mélancolie et tristesse ? J’ai l’impression, que l’amalgame est  souvent fait entre ces deux notions. Pourtant, l’un est sentiment tandis que l’autre est émotion, le premier est romantique alors que l’autre est  faiblesse. On perçoit une connotation positive dans cette citation de Victor Hugo où la mélancolie est associée au bonheur alors que la tristesse est renvoyée à elle-même. Pourquoi ce constat ?

Parce que la mélancolie fait référence à un univers romantique littéraire : Musset, Chateaubriand, Baudelaire, Sartre… qui a toujours du succès auprès des lecteurs.

Parce que le cerveau perçoit les changements physiques même les plus subreptices et que les tensions qu’il peut capter le renvoient à ses propres peurs.

Je m’attarde un instant sur ce 2nd point à titre d’explication.

Regardez ces quelques images et amusez-vous à tenter de les qualifier. Laquelle suscite le moins d’émotion négative ? Laquelle illustre la mélancolie, la tristesse ? Qu’ont-elles en commun ? Qu’est ce qui permet de les différencier ?

Elles ont toutes en commun ce regard particulier qui ne fixe rien en particulier. Même lorsque Lou Reed et Robert Oppenheimer semblent vous regarder, nous devinons une intensité, un regard si profond qu’il semble parler directement à notre cerveau émotionnel. Nous disons que ce regard est DEFOCALISE. La mélancolie ne repose sur rien de précis, c’est un sentiment vaporeux, diffus mais extrêmement profond et qui dure.

La tristesse a pour point de départ un évènement concret avec un facteur temps plus court. C’est une émotion, la mélancolie un sentiment.

Hormis ce regard pénétrant, cette défocalisation, nous pouvons observer un relâchement dans les muscles des visages qui expriment la mélancolie. Dans la tristesse, les traits sont plus tirés, il y a une tension musculaire visible (front, yeux, bouche…). C’est cette tension qui est interprétée comme négative et qui fait que nous avons plus de compassion pour la mélancolie que pour la tristesse. En langage synergologique, la mélancolie est hypotonique, la tristesse est hypertonique.

Enfin, si la tristesse est commune à chacun d’entre nous, ce n’est pas le cas de la mélancolie qui est « réservée » aux esprits critiques, qui savent prendre du recul par rapport aux évènements. Mais je ne m’aventurerai pas plus en amont et je vous laisse une citation d’Yves Hersant (reprise d’une interview : http://www.fabriquedesens.net/Anatomie-de-la-melancolie-Le) :

« L’un des problèmes de la mélancolie, que mettait en évidence, je crois, l’exposition de Jean Clair au Grand Palais, est de savoir où elle s’arrête. Est-ce que de proche en proche tout ne va pas être gagné par la mélancolie. L’idée de Burton est qu’il n’y a pratiquement pas de barrière à la mélancolie et que, c’est ce que disait le début du texte, et que vous venez de rappeler, les mélancoliques courent les rues, tout le monde risque d’être mélancolique. A ceci près que les sots, définitivement sots ne sont pas et ne seront jamais mélancoliques. Celui qui ne doute pas de soi, celui qui n’est pas travaillé par cette altérité, celui qui se raccroche à des attitudes dogmatiques, celui-là vivra dans l’ignorance de sa mélancolie, si elle existe et celui-là n’atteindra jamais le niveau culturel. »

A vos commentaires ou messages personnels…

NOUS sommes TOUS des PROFILERS !

Le 06/09/2014

Notre cerveau limbique nous pousse à nous adapter continuellement à toutes les situations.

Son rôle est de détecter les dangers potentiels (rôle de l’amygdale). C’est ainsi que l’espèce perdure, évolue.

Face à une situation de danger, il y a 3 réponses possibles :

- Freeze, notre corps ne bouge plus pour ne pas attirer le prédateur,

Flight, le prédateur vient vers nous et nous devons le fuir,

Fight, la fuite s’avère impossible, le combat est nécessaire à la survie.

C’est bien la PEUR qui nous fait vivre et adopter des comportements tels que rechercher la célébrité en vue de reconnaissance, afficher sa vie sur les réseaux sociaux en quête d’appartenance, s’acheter une grosse voiture ou une grosse montre pour afficher son opulence et montrer aux autres que nous sommes en sécurité grâce à notre argent, les exemples sont nombreux…

Nous avons tous la capacité de reconnaître les émotions sur le visage des autres et adapter ainsi notre communication. En cela, NOUS SOMMES TOUS DES PROFILERS ! Mais certains en sont plus conscients que d’autres et s’en servent pour être plus efficients.

Pour un commercial, il saura exposer les bons arguments pour signer un contrat.

Pour un recruteur, il saura sécuriser sa prise de décision.

Pour un manager, il saura développer le potentiel de son équipe.

Pour un salarié, il saura le moment propice pour solliciter son responsable.

Mais comment faire pour identifier le profil d’une personne ?

2 choses sont à retenir :

- La poignée de main. Je vous invite à consulter ce site canadien qui en parle très bien : http://www.cje-appui.qc.ca/conseils_pratiques_pour_ta_recherche_d_emploi/les_sept_poignees_de_main_a_eviter

- Quel type de personnalité ai-je en face de moi ?       

  • Un conquérant ? Il n’accorde aucune attention à l’autre, ne l’écoute pas puisqu’il n’y a que lui qui l’intéresse. Il est excessif et est sûr d’avoir raison. Le conquérant a besoin de reconnaissance, sachez le flatter…
  • Un syntonique ? Il n’a aucun esprit critique puisque son but est de plaire à l’autre. Il n’a pas de réelle écoute et ne souhaite pas s’opposer. Il est temps de séduire…
  • Un vigilant ? Lui ne donne rien, il est sur la défensive car il n’a pas confiance en l’autre. Chaque argument est analysé dans la crainte de perdre. A vous de le rassurer…

Il y a des personnes qui sont  naturellement TRES EMPATHIQUES et qui analysent en un temps record le profil des autres. Si vous gardez en mémoire ces 3 types de personnalités, amusez-vous à jouer au profiler, vous aurez tout à y gagner.

 

Bourdin Direct, invitée Cécile Duflot - 1er/sept 2014

Le 01/09/2014

http://www.bfmtv.com/mediaplayer/replay/bourdin-direct/

Cécile Duflot, députée EEL de Paris, bénéficie seulement de 7,7% d’opinions positives (source : Linternaute.com).

Voici l’analyse de son langage corporel lors de son interview face à Bourdin, avec le time code puis l’explication qui lui est associée.

16 sec. A peine le temps de dire « bonjour » que je remarque l’air circonspect de l’ancienne ministre (axe de tête sagittal neutre, penché sur la droite qui regarde Bourdin avec l’œil gauche). Remarquez également son hémi visage gauche plus contracté que le droit.

28 sec. Le buste de Duflot est penché vers l’avant et traduit son envie d’échanger, de communiquer. Mais cet élan est tempéré par son épaule gauche qui devance son corps et refreine ses ardeurs. Elle veut échanger mais elle est plutôt hésitante face à cet interlocuteur à la réputation frustre.

Ses mains sont l’une contre l’autre, les doigts entrelacés avec une certaine pression qui montre son inconfort.

35 sec. « Souhaitez-vous la réussite du gouvernement ? » demande Bourdin tandis que Duflot opère un retrait immédiat du buste pour prendre de la distance face à cette attaque frontale. La députée ne souhaite pas de confrontation directe parce qu’elle ne la maîtrise pas.

44 sec. « Je ne crois pas en la politique qui est menée » avoue-t-elle la main droite sur son buste qui confirme et rend son propos cohérent. Elle dit la vérité, elle est sincère tout en étant dans le contrôle (main droite active).

1’20 min. Duflot déroule tranquillement son discours mais c’est sans compter sur Bourdin qui va revenir à la charge. Il veut plus de tranchant comme le disent ses mains dont les paumes se font face et décrivent un mouvement de haut en bas.

1’46 min. « Les solutions que nous apportons », propos que Duflot place à sa gauche pour nous montrer qu’elle y croit. Ensuite, vient un thème qu’elle affectionne : la transition énergétique. Elle l’aborde avec sa main gauche active qui est la main de la spontanéité.

Je note étrangement que depuis que l’interview a commencé, Duflot a une voix chevrotante…

2’10 min. « Les usines se délocalisent vers la Roumanie » dit-elle en plaçant ces propos à droite, elle ne s’inscrit pas dans cette politique.

2’27 min. « Septembre, octobre, vote de confiance, vous voterez contre ? » demande Bourdin, Duflot se replace buste en avant mais toujours épaule gauche devant. Elle a du mal à s’imposer lorsqu’une question semble l’interpeller personnellement. Sa réponse est donc évasive et Bourdin s’infiltre dans l’ouverture. C’eut été différent si la réponse de la députée eut été plus claire et franche, moins hésitante donc…

3’10 min. Moment clé pour moi, c’est la 3ème fois que Bourdin reformule la question dont il voudrait une réponse positive ou négative. Si Duflot avait répondu avec le buste bien en avant ou penché sur sa droite, sa réponse aurait été plus claire et elle se serait épargnée ce moment stressant. Elle ne sait plus comment se faire entendre durant ce face à face.

3’20 min. jusqu’à 4’10 min. Ca y est, l’ancienne ministre déroule et se remet dans l’axe droit et l’explication est plus posée. L’effet est direct sur Bourdin qui se replace même sur sa chaise.

6 min. Je me fais cette même réflexion à propos de cette voix chevrotante qui pollue son message, son discours. Ca traduit un stress négatif, un inconfort qui est une variation de la tristesse. J’aurais bien voulu creuser la question…

6’15 min. « Dissolution » placée à sa droite, ce n’est pas l’option qu’elle choisirait mais plutôt « tous les parlementaires derrières le président » qu’elle place à sa gauche (ça tombe bien).

7’05 min. « J’ai entendu le ministre de l’intérieur dire quelque chose comme : on la ferme et on redresse la France », voilà un beau bâton pour se faire battre qu’elle tend à Bourdin qui ne s’y trompe pas.

7’15 min. Réaction de Bourdin et Duflot ne sait pas comment s’en sortir.

7’19 min. Son index vient même sortir de son oreille droite la question qu’elle ne souhaitait pas que Bourdin lui pose. Puis elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille pour se recadrer.

8’37 min. Duflot s’accroche à la table des 2 mains, le navire tangue à cause des vagues Bourdin.

13’13 min. A propos de l’affaire Cahuzac, le buste bien en avant avec la main droite levée, index et pouce joints : enfin de la rebellion : «laissez-moi terminer ! » lui assène-t-elle.

15’29-20’08 min. Le bateau tangue à nouveau, Duflot se cramponne à la table en se donnant de la hauteur pour sortir la tête de l’eau. Elle se reprend et déroule avec véhémence lorsqu’un sujet comme la politique sur l’immobilier est abordé.

Duflot a manqué de percussion dans sa posture, de combativité et cela transmet un message peu clair au téléspectateur. Elle renonce au combat avant même de le commencer. Bourdin en a profité pour muscler davantage son interview. Il s'est inconsciemment adapté. Sa position dominante est renforcée par une gestuelle franche, directe, une voix grave qui en impose toujours. Pour pousser un peu plus son invité dans le rouge, Bourdin aime couper la parole.

Alors comment l’a jouer face à lui ?

Une voix posée, calme et ferme.

Un rythme de phrasé soutenu mais contrôlé.

Un buste penché en avant voire penché sur la droite (agressivité).

Ne pas renoncer à la fin de ses phrases parce que ce n’est pas à Bourdin que l’invité s’adresse finalement, mais au téléspectateur. Lui ne fait « que » son job.

Enfin, le piège Bourdin ne vise qu’à obtenir des réponses manichéennes : « oui/non », à l’invité de ne pas tomber dedans…

Voilà pour cette interview, si à votre tour vous souhaitez un debrief sur une de vos interventions et vous appuyer sur votre langage corporel pour renforcer votre discours, contactez-moi.

 

Les VRAIES 10 clés de la séduction !!!

Le 14/08/2014

Les centaines de rapports synergologiques, réalisés depuis des années, nous permettent d’être plus performants et plus précis que quiconque lorsque nous analysons le langage corporel.

S’il est un domaine où nous sommes particulièrement efficaces, c’est celui de la séduction.

Cet article a pour objectif de vous donner 10 clés typiques dans le code de la séduction, préalablement observées et analysées in situ.

Ces 10 clés ne sont pas celles que vous pouvez déjà visionner sur Youtube et dont le contenu est au mieux approximatif voire non fondé, au pire… vide d’un minimum de bon sens !

Voici donc 10 comportements typiques qui vont vous permettre de savoir si la personne que vous convoitez est séduite… ou pas :

1)    La personne vous montre son profil gauche. Le côté gauche du visage crée un lien empathique dans la relation. La personne peut être circonspecte, à l’écoute, s’abandonner… mais le lien est établi et positif jusque-là.

2)    La tête de la personne penche sur sa gauche et vous regarde avec son œil gauche. Le lien établi par le point n°1 est renforcé et la relation est plus chaleureuse.

3)    Son buste est penché vers vous. La personne se montre intéressée par l’échange. Elle participe activement, ce qui ne serait pas le cas si son buste se trouvait en arrière, pire s’il était penché à l’arrière sur sa gauche cela voudrait dire qu’elle souhaite tout simplement partir.

4)    Elle cligne souvent des paupières. Non seulement la personne vous montre de l’intérêt, mais elle intègre ce que vous lui dites. Nous clignons en moyenne 15 à 20 fois par minute, en cas d’émotion positive, vous multipliez ce nombre par 2 voire 2,5.

5)    La distance de communication. Si vous n’êtes pas assis, plus vous êtes physiquement proche, plus la séduction sera avérée.

6)    La position des pieds, sous la table ou même debout. Sous la table, au restaurant, si ses pieds sont vers l’arrière, c’est que la personne veut mettre de la distance entre vous. Elle éloigne ses pieds pour ne pas craindre de toucher les votre. Debout, si le buste de la personne vous fait face mais qu’un de ses pieds se place franchement vers l’extérieur, c’est qu’elle veut mettre fin à votre entrevue.

7)    Assise, la personne se touche la cheville gauche. Elle manifeste le désir de se rapprocher physiquement en stimulant une zone qui exprime un besoin de « s’ouvrir à… » .

8)    Son épaule gauche est dirigée vers vous, la face intérieure du bras également. Là, l’intérêt qu’elle vous porte est manifeste. Le lien est avéré et son épaule gauche capte votre regard pour mieux vous séduire.

9)    Elle porte sa main gauche sur le haut de son torse pour attirer votre regard sur cette zone sensuelle et très connotée. Ce geste exprime beaucoup de chaleur.

10) Le pouvoir du « toucher ». La personne vous touche la main, l’épaule... C’est LE comportement ultime de la séduction. C’est LE sens le plus intime qui soit. La personne a franchi votre distance de confort et d’intimité.

Une dernière chose importante, séduire c’est rester soi-même sans chercher à se contrôler à tout prix. Ainsi, vous serez authentique, tout entier impliqué et concentré sur le moment présent.

 

 

 

Interview de B. Netanyahu par L. Haim

Le 10/08/2014

http://www.youtube.com/watch?v=78mrZYNqwGc

Voici mon analyse du langage non verbal du Premier ministre israëlien, B. Netanyahu interviewé par la journaliste d'i-télé L. Haïm. 

Mon objectif est de confirmer ou d'infirmer la cohérence du discours verbal avec le langage non verbal du Premier ministre. C'est également de voir s'il y a un ou plusieurs moments clés lors de cette entrevue. 

Sur la gauche, le time code correspondant à la vidéo de Youtube (mise en ligne par i-télé), suivi par mon analyse. 

Je précise que l'éthique du synergologue assure au lecteur une analyse impartiale et objective, dénuée de tout intérêt politique.

Bonne lecture et n'hésitez pas à laisser un commentaire, ou de m'adresser un mail pour me faire part de vos remarques.

24 sec. = Pour débuter, j'observe les remerciements sincères de LH envers le Premier ministre israélien BN, pour avoir autoriser l'interview selon les règles éthiques précises. LH montre son profil gauche à son vis à vis, lève ses sourcils et hoche plusieurs fois la tête pour appuyer ses remerciements. Les sourcils illustrent le rapport aux autres et le profil gauche le lien respectueux établi.

29 sec. = BN a son épaule droite plus haute que la gauche et sa tête penche sur sa gauche. Cette posture indique que BN est également dans le lien avec la journaliste mais avec une envie de convaincre. Noter que le côté droit de son visage est d'ailleurs plus expressif que le gauche, moins figé. 

33 sec. = "(...) on ne reçoit pas les questions en avance" confirme BN avec un haussement de sourcils pour appuyer son propos. 

48 sec. = "Peut-on faire l'interview en français ou en anglais ?" demande LH, BN dans les starting blocs penche sa tête à droite et monte son sourcil gauche. Une posture qui montre que l'anglais est la langue dans laquelle il aura un meilleur contrôle de son discours. Le sourcil gauche nous indique qu'il se met - lui - à distance et qu'il va maintenant parler en tant que Premier ministre, non plus en tant que "simple" citoyen israélien.

1mn 03 = LH toujours dans le lien (elle estime son vis à vis) puisqu'elle lui présente toujours son profil gauche, quant à BN est en mode "analyse", "contrôle", en présentant son profil droit. Noter également la lèvre supérieure droite qui remonte et provoque ainsi une tension dans la partie droite de son visage. Il nous indique ainsi qu'ils vont aborder des sujets complexes et sensibles et qu'il est nécessaire de les analyser en prenant de la hauteur.

1mn 11 = Lorsque BN dit qu'il regrette ce qu'il se passe dans la bande de Gaza, il nous montre de la culpabilité. Il regarde LH avec son profil droit, le menton baissé et la tête légèrement penchée sur sa gauche. Sa posture est cohérente avec son discours.

1mn 38 = BN évoque les roquettes tirées par le Hamas via des sites civils. Son corps part alors vers l'avant à droite. C'est une attitude qui traduit de l'agressivité ou tout au moins une envie de dénoncer avec force l'attitude du Hamas. 

Toujours évoquant les civils, c'est la main gauche qui est en mouvement. La main gauche est la main de la spontanéité. Son corps nous dit que BN regrette que des civils soient pris en otage par le Hamas.

2mn 14 = Nouvelle culpabilité du Premier ministre israélien (profil droit, menton baissé et tête penchée sur sa gauche).

3mn 10 = Lorsqu'il évoque l'action d'Israël, BN a le corps penché sur sa gauche, cela traduit de la réserve. Il sait que l'action d'Israël n'est pas populaire alors il la joue "profil bas". Lorsqu'il parle du Hamas, son corps repart en avant sur sa droite et fait montre d'une certaine agressivité, de stress. Les deux sourcils levés, BN n'a de cesse de vouloir communiquer, justifier l'action de son armée.

6mn 34 = BN place l'antisémitisme au même niveau que le Hamas, son corps adopte strictement la même posture : devant à droite.

7mn 51 = Voici un moment clé et cohérent avec le discours et les actes de l'armée israélienne. LH demande à BN "quand le monde pourra-t-il voir la paix entre Israël et les palestiniens" ? BN répond : "dès que les palestiniens reconnaissent l'état d'Israël", le corps de BN illustre une certaine culpabilité (cf plus haut) et il poursuit ainsi : "mais le Hamas qui appelle à notre anihilation (...)" et là, sa tête exprime la crainte, le rejet, en penchant côté droit, en regardant LH de son profil droit et avec le menton baissé. Le Premier ministre confirme ainsi que tant que le Hamas sera présent dans la bande de Gaza, il y aura peu d'illusion à se faire. 

Le discours verbal était donc cohérent avec le langage non verbal, souvent récurrent d'ailleurs pour ce dernier quant aux postures adoptées mais aucun hïatus de communication.